L'indice Bovespa chute de 4,66% à 49.522 points vers 13h00 GMT, après un creux à 48.722, sous la pression des grands groupes publics comme la compagnie pétrolière Petrobras (-12,2%) ou la compagnie d'électricité Eletrobras (-10,3)

Le real, en baisse de 4,72% face au dollar depuis le début de l'année, recule à 2,53 pour un dollar contre 2,51 à la clôture de vendredi.

La baisse est d'autant plus forte que les marchés avaient progressé lors de la séance précédente dans l'espoir d'une victoire in extremis d'Aecia Neves.

Au terme de la campagne électorale la plus indécise depuis le retour du Brésil à la démocratie il y a 30 ans, Dilma Roussef a obtenu un deuxième mandat avec 51,6% des suffrages contre 48,4% pour son adversaire libéral.

Les investisseurs tiennent la politique économique du gouvernement de gauche responsable de la récession et critiquent en particulier son interventionnisme dans la gestion des grandes entreprises publiques comme Petrobras ou la banque Banco do Brasil.

Plusieurs scandales de corruption, une inflation élevée et la frustration provoquée par des services publics médiocres ont également terni l'image de Dilma Rousseff et ont poussé une partie des électeurs à être sensibles au discours libéral d'Aecio Neves.

Après sa réélection, la présidente a toutefois employé un ton conciliant qui laisse espérer une orientation de sa politique plus favorable aux marchés financiers.

Autre signe de défiance envers la présidente réélue, les swaps de défut de crédit (CDS) à cinq ans sur la dette brésilienne progressaient de 10 points de base à 172 pdb.

(Asher Levine et Jeb Blount, Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)