CGG bondit de 6% à 1,134 euro, continuant ainsi son parcours en forme de montagnes russes. La société de services pétroliers affiche un gain de près de 50% depuis son plus bas historique de 0,76 euro atteint le 16 mars dernier. La société de service pétrolier, à l'image du reste du secteur, traverse une période extraordinaire difficile. Le mois dernier, le cours du pétrole a été divisé par deux en quelques jours à peine, conduisant immédiatement les majors pétrolières, clientes de CGG, à réduire drastiquement leurs commandes.

Dans ce contexte, et alors que l'impact définitif du coronavirus sur la conjoncture et le pétrole reste des plus incertains, le groupe français a suspendu ses objectifs 2020 et 2021.

"A date, les objectifs financiers 2020 communiqués le 6 mars 2020, qui étaient basés sur un prix du baril de brent de 55 à 65 dollars, ainsi que les ambitions financières 2021 communiqués lors du Capital Market Day du 7 novembre 2018 et qui étaient fondées sur un prix du baril de brent de 60 à 70 dollars, ne sont plus pertinents", a expliqué CGG.

Pour autant, le groupe n'entend pas laisser les investisseurs dans flou. Il s'est engagé à dévoiler ses objectifs 2020 actualisés au cours de sa présentation financière du premier trimestre 2020 prévue le 12 mai prochain.

Par ailleurs, CGG a publié des résultats provisoires honorables dans un tel contexte.

Sur le seul premier trimestre, la société anticipe un cash-flow net positif de 25 millions dollars et un chiffre d'affaires des activités autour de 273 millions de dollars, en baisse de seulement 3% d'une année sur l'autre.

Surtout, la société, en grande difficulté financière il y a quelques années, affiche désormais sa solidité. Elle détient actuellement environ 622 millions de dollars de trésorerie disponible, n'a plus aucune dette obligataire à rembourser avant avril 2023 et n'a aucun besoin de refinancement.

"Nous pensons que la stratégie de CGG fondée sur la technologie, les services et les données de haut de gamme et sur le repositionnement réussi dans le développement des réservoirs et l'optimisation de la production de pétrole et de gaz, doit nous permettre de traverser avec succès une période de moindre activité et - encore à confirmer- prolongée", a assuré le groupe.