En hausse de près de 8% à l'ouverture, CGG s'apprête à clôturer sur un repli de 7,6% à 1,909 euro. C'est peu dire que les résultats trimestriels et les perspectives dévoilées peu après ont désorienté les investisseurs. En première lecture, les comptes de la société de recherche sismique, sauvée de la faillite au prix d'un vaste plan de restructuration et d'une augmentation de capital massive, sont encourageants.

CGG a dégagé un résultat opérationnel de 40,4 millions de dollars, contre une perte de 24 millions un an plus tôt. Le taux de marge est ressortie à 12,1% après 11,7% au trimestre précédent, et -7,5% au troisième trimestre 2017.

L'Ebitda a atteint 109,1 millions, en hausse de 21,8%. La marge d'Ebitda ressort à 32,8%, contre 32,5% au précédent trimestre et 28% il y a un an. Le chiffre d'affaires a progressé de 4% à 332,9 millions.

" Nos résultats confirment un marché en amélioration progressive", a commenté Sophie Zurquiyah, directeur général de CGG.

Dans un communiqué distinct, CGG a présenté son plan stratégique pour 2021.

CGG vise un chiffre d'affaires des activités à 1,7 milliard de dollars, à plus ou moins 5%, dont plus de 30% provenant de nouveaux produits.

La marge d'Ebitda est attendue à 45%, à plus ou moins 300 points de base (32,8% au troisième trimestre 2018).

La marge opérationnelle devrait être supérieure à 15% du chiffre d'affaires (12,1% au troisième trimestre 2018).
CGG entend générer un fort cash-flow disponible de 300 millions de dollars, à plus ou moins 10%.

Enfin, le levier financier, soit le ratio Dette nette/Ebitda devra être inférieur à un. Au troisième trimestre 2018, il atteint 1,9.

CGG escompte atteindre ces objectifs en évoluant vers un modèle "Asset Light ", faiblement capitalistique, qui s'appuie sur ses collaborateurs, ses données et ses technologies et en renforçant ses positions dans ses trois activités principales : Géoscience, Multi-Clients et Equipement.

Ainsi, CGG a décidé de se séparer de son activité historique d'acquisition des données sismiques, l'"échographie " des sous-sols. 
Cette restructuration coûtera entre 200 et 250 millions de dollars et devrait se traduire par une réduction de plus de 500 postes d'ici à 2021, soit environ 10 % de l'effectif du groupe, a prévenu CGG.

Des annonces qui n'ont pas séduit les investisseurs. Certains reprochent peut-être au groupe des objectifs 2021 trop frileux, notamment concernant la marge opérationnelle.

Les réactions des analystes présents à Londres aujourd'hui à la réunion investisseurs sont attendues avec intérêt.