Paris (awp/afp) - CGG a annoncé vendredi que le tribunal de commerce de Paris avait homologué le plan de sauvegarde du groupe parapétrolier français en difficultés.

Le jugement a "déclaré irrecevables" les demandes de certains porteurs d'obligations convertibles en actions (Océanes) opposés au plan, a indiqué CGG dans un communiqué. Ces porteurs avaient intenté un recours, s'estimant lésés dans la procédure.

La prochaine étape judiciaire de la restructuration financière de CGG aura lieu aux Etats-Unis. Une audience d'un tribunal américain est ainsi prévue le 21 décembre prochain.

Le groupe avait passé le plus gros obstacle le 13 novembre, lorsque ses actionnaires avaient validé son plan de restructuration lors d'une assemblée générale extraordinaire.

Ce plan comprend la restructuration de la dette de près de 2,8 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros environ) et une levée de fonds pouvant aller jusqu'à 500 millions de dollars.

Il doit se traduire par une conversion massive de la dette en actions. Si bien que les fonds créanciers (Boussard et Gavaudan, Contrarian Capital...) deviendront les actionnaires principaux de l'entreprise, tandis que les actionnaires actuels seront fortement dilués.

"Les opérations d'augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription et d'attribution gratuite de bons de souscription d'actions aux actionnaires devraient être lancées mi-janvier 2018", indique CGG vendredi. Cela sous réserve notamment d'une décision favorable du tribunal américain d'ici là.

La cotation des actions CGG, suspendue vendredi après-midi à la demande de l'entreprise, doit reprendre lundi matin.

L'ancienne Compagnie générale de géophysique emploie environ 6.000 personnes, dont 1.600 en France, qui réalisent des sortes d'échographies du sous-sol pour le compte des compagnies pétrolières.

Mais comme le reste du secteur parapétrolier, l'entreprise est en difficulté depuis la chute des cours du brut il y a trois ans et demi. Dans ce contexte très difficile, CGG a déjà réalisé une réorganisation interne, en réduisant drastiquement sa flotte de bateaux et en se séparant de la moitié de ses effectifs.

Le rejet du plan de restructuration financière aurait pu conduire CGG vers une mise en redressement judiciaire puis un démantèlement, avait mis en garde la direction.

afp/rp