"J'ai (...) démissionné de mon mandat de président du directoire", a déclaré dimanche soir Charles Milhaud.

"Je n'ai pas un instant envisagé de me soustraire aux responsabilités qui sont les miennes", ajoute-t-il.

Dans une déclaration envoyée à la presse, il précise n'avoir demandé aucune indemnité de départ.

Selon l'Agence France Presse, Nicolas Mérindol, le directeur général des Caisses d'épargne et Julien Carmona, membre du directoire en charge des finances, ont également démissionné.

Bernard Comolet, président de la Caisse d'Ile de France, et Alain Lemaire, président de la Caisse Provence-Alpes-Corse, ont été nommés président et directeur général de la banque, indique l'AFP.

Un porte-parole des Caisses d'Epargne n'était pas en mesure de confirmer cette information dans l'immédiat.

La banque a fait état vendredi d'une perte de 600 millions d'euros liée aux débouclages de positions prises dans les dérivés actions.

Cette perte a été attribuée par les Caisses d'épargne à une équipe de cinq à six personnes qui aurait pris "des positions excessives en risque et en volume, au-delà des limites autorisées".

Dexu enquêtes sont en cours, l'une par l'inspection interne des Caisses d'épargne, la seconde par la Commission bancaire.

Depuis l'annonce de cette perte de trading, plusieurs responsables politiques ont appelé les dirigeants des Caisses d'épargne à prendre leurs responsabilités.

Depuis le Québec où se tenait un sommet entre l'Union européenne et le Canada, Nicolas Sarkozy a implicitement appelé dès vendredi à la démission des responsables de la banque.

Le chef de l'Etat a jugé que le montant de la perte des Caisses d'épargne était "suffisant pour que les responsables sachent en tirer les conséquences".

Il a rappelé à cette occasion avoir demandé que les dirigeants des groupes financiers assument leurs responsabilités en cas de défaillance.

Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot