La bourse de Shanghai vient de reperdre près de 20 % en quelques semaines alors que les signes d’amélioration de la conjoncture économique tardent à se concrétiser. La bourse chinoise continue ainsi d’évoluer à l’inverse des autres places financières mondiales des grandes puissances économiques en cette année 2013 et doit faire face à une défiance perpétuelle des investisseurs partagés entre craintes et espoirs. En effet, même si sa croissance reste relativement rassurante et supérieure à 7%, ce sont surtout ses fondements qui inquiètent par leur fragilité et leur dépendance au pilotage monétaire de Pékin.

La croissance chinoise reste élevée au deuxième trimestre 2013, le produit intérieur brut du pays s'est apprécié de 7,5, une progression jugée décevante par les analystes. C'est essentiellement la production industrielle qui est ressortie moins dynamique que ne le prévoyaient les spécialistes, ce qui n'est guère rassurant à l'heure où le marché espérait une légère accélération dans la reprise chinoise dans ce domaine. Ce nouveau signe d’essoufflement ne devrait pas détourner Pékin de ses efforts pour rééquilibrer son économie vers la demande intérieure.

Ce niveau élevé de croissance continue de masquer aux yeux des investisseurs, des fondements délicats basés sur le court terme. L'économie est avant tout soutenue par des projets d'infrastructure principalement financés par les dépenses gouvernementales. Il n’y pas de véritable moteur économique solide. Cependant, le ralentissement des derniers mois est aussi le fruit des réformes prises par les autorités chinoises dans le souci de rééquilibrer l'économie encore largement dominée par l'industrie. La nouvelle équipe au pouvoir s’efforce, en effet, de relancer la consommation intérieure, les exportations et les investissements, facteurs traditionnels de la croissance chinoise.

Cependant tout n’est pas négatif, l'économie chinoise donne quelques signes de redémarrage de l’activité depuis le premier trimestre 2013. La croissance du secteur des services a connu une légère accélération en juillet a annoncé Pékin, selon des chiffres publiés ce week-end par le Bureau national des statistiques, l'indice PMI des directeurs d'achat du secteur s'est établi à 54,1 en juillet, contre 53,9 en juin. Ainsi selon cet indice des directeurs d'achats HSBC, qui met l'accent sur des entreprises plus petites du secteur privé, un rebond de la demande intérieure a soutenu l'activité, ce qui tend à montrer que la reprise en Chine pourrait venir de l'intérieur du pays cette année.

Depuis plusieurs mois nous vous avions vivement conseillé de vous placer à l’achat sur l’indice chinois afin de profiter d’un rattrapage. L’indice chinois a rejoint progressivement notre niveau moyen terme majeur des 2450/2500 points qui fera office de pivot dans les prochaines semaines. Cette forte résistance technique a déclenché une consolidation. A court terme, nous décidons de passer à nouveau acheteurs sur ce niveau clé des 2000 points qui continue de faire office de support moyen terme pour les actions chinoises. Une nouvelle impulsion haussière pourrait se mettre en place et permettre un nouveau test des 2450/2500 points dans les prochaines semaines. Un franchissement hebdomadaire de cette résistance entraînerait une embellie des actions chinoises en 2014 et permettrait de viser les 2850 points. A l’inverse un repli sous la mèche basse journalière du 25 juin 2013 viendrait invalider notre scénario acheteur.

On pourra profiter mettre en place ce scénario acheteur moyen terme grâce à un tracker avec par exemple le tracker sur le CSI 300 (IE00B5VG7J94).