Pékin (awp/afp) - Les compagnies aériennes chinoises ont accusé au premier trimestre de lourdes pertes, conséquence de la pandémie de Covid-19 qui pénalise lourdement le secteur et a fait fuir les voyageurs.

La Chine, où est apparu le nouveau coronavirus en décembre, a largement endigué sur son sol l'épidémie de Covid-19.

Mais de nombreux pays ont renforcé les conditions d'entrée sur leur territoire pour freiner la propagation du virus et le trafic aérien a été drastiquement réduit au niveau mondial.

China Southern Airlines, la plus grosse compagnie du pays en nombre de passagers, a accusé 5,2 milliards (677 millions d'euros) de pertes sur un an, selon un communiqué transmis mercredi à la Bourse de Hong Kong.

"Les résultats opérationnels au premier semestre devraient être affectés négativement compte tenu de l'incertitude quant à l'évolution et aux graves conséquences du Covid-19" sur le secteur aérien, a prévenu le groupe.

Fin mars, la Chine a fortement réduit ses vols internationaux afin de juguler les cas "importés" de contamination par les voyageurs venus de l'étranger, majoritairement des Chinois.

Une compagnie chinoise ne peut désormais effectuer qu'une seule liaison hebdomadaire depuis la Chine vers un pays tiers. De leur côté, les compagnies étrangères ne sont autorisées que pour une seule desserte par semaine vers la Chine.

Pékin a également interdit à la plupart des étrangers d'entrer dans le pays.

China Eastern Airlines, deuxième compagnie aérienne en termes de passagers, a enregistré 3,9 milliards de yuans (508 millions d'euros) de pertes au premier trimestre, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Sa concurrente Air China a signalé 4,8 milliards de yuans (625 millions d'euros) de pertes sur cette période.

L'aérien fait partie des secteurs les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19.

L'Association internationale du transport aérien (Iata) a chiffré à 314 milliards de dollars la baisse du chiffre d'affaires des compagnies aériennes en 2020 relative à la propagation du coronavirus. Cela représente une chute de 55% par rapport aux revenus de 2019.

afp/jh