La Bourse a inscrit des records pratiquement tous les jours la semaine dernière et les résultats trimestriels à venir devront justifier de copieuses valorisations.

"Les valorisations relativement élevées, avec un PER de 17 à 18, se justifient par un contexte de taux d'intérêt très bas", a dit Kim Forrest (Fort Pitt Capital Group). "Pas de danger pour le moment, si on ne quitte pas les taux des yeux".

"C'est un marché haussier mais qui ne séduit pas. Si une entreprise est juste conforme au consensus ou, Dieu nous en préserve, rate le consensus, son action va être taillée en pièces", a toutefois observé Jake Dollarhide (Longbow Asset Management).

L'indice Dow Jones a cédé 12,60 points (0,06%) à 22.761,07 points. Le S&P-500 a perdu 4,60 points, soit 0,18%, à 2.544,73 points. Le Nasdaq Composite a laissé 10,45 points (0,16%) à 6.579,73 points.

L'indice de volatilité du CBOE a gagné 0,77 point à 10,42, au plus haut depuis deux semaines.

Les bénéfices des entreprises auraient augmenté de 4,8% au troisième trimestre, selon des données de Thomson Reuters, moins que les taux à croissance à deux chiffres des deux trimestres antérieurs.

Cette semaine verra en particulier les publications des comptes de certaines des plus grandes banques de Wall Street; JPMorgan Chase (-0,52%) et Citigroup (-0,33%)publieront jeudi. Goldman Sachs a perdu 1,31%, Crédit Suisse ayant ramené sa recommandation de surperformer à neutre.

L'action General Electric a lâché près de 4%, le conglomérat industriel ayant annoncé ce lundi l'entrée au conseil d'administration du fonds activiste Trian, lequel réclame depuis plusieurs mois des mesures permettant d'améliorer les performances financières du groupe.

L'équipementier médical Medtronic a abandonné 3,6%, ayant fait savoir que l'ouragan Maria aurait un impact sur son résultat trimestriel après avoir affecté ses opérations à Porto Rico. La valeur a bien contribué au recul de 0,67% de l'indice S&P de la santé, le plus marqué de la séance.

A l'inverse, les valeurs des semiconducteurs ont eu le vent en poupe et leur indice de la Bourse de Philadelphie a réalisé sa neuvième hausse d'affilée avec un gain de 0,71%, une série inédite depuis celle de 10 séances de mai 2016.

Son dernier rally en date a débuté le 27 septembre, déclenché par les solides résultats trimestriels de Micron Technology et ses perspectives d'investissement.

Micron Technology réalise la plus forte performance au sein du SOX cette année, avec un gain de 85% et un pic de 16 ans de 40,65 dollars inscrit ce lundi, journée qu'il conclut sur un gain de 3,25%.

LAM Research et Nvidia suivent immédiatement avec chacun un gain de 75%. Le premier a perdu 0,09% lundi et le second a pris 2,26%.

Seules trois valeurs de cet indice sont en baisse depuis le début de l'année: Qualcomm (-19%; +0,74% lundi), Cirrus Logic (-4%; +0,13% lundi) et Microsemi (-2,7%; -0,42% lundi).

L'indice sectoriel S&P de l'informatique se contente d'un maigre gain de 0,24%.

Le volume a représenté 4,4 milliards de titres échangés, bien moins que la moyenne de 6,1 milliards des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters.

Le glissement de Wall Street a pesé sur le dollar face à un panier de devises de référence et face à l'euro qui a profité d'une bonne statistique de la production industrielle allemande.

L'indice du dollar a cédé 0,1%, alors qu'il avait atteint vendredi son plus haut niveau depuis le 20 juillet.

Le volume d'affaires du marché des changes a été faible en raison de jours fériés au Japon, au Canada, en Corée du Sud et aux Etats-Unis.

Le marché obligataire (Treasuries) était fermé pour le Columbus Day.

Les cours du pétrole ont terminé en hausse sur le Nymex, portés par les signaux lancés par l'Opep laissant entendre que l'organisation semble disposée à poursuivre son action de rééquilibrage du marché.

par Sruthi Shankar et Noel Randewich