Milan (awp/afp) - Le titre du groupe CNH Industrial gagnait près de 5% vendredi à la Bourse de Milan, porté par des informations de presse évoquant une possible séparation de sa filiale Iveco du reste de ses activités.

Peu avant 12H00 (10H00 GMT), le titre prenait 4,76% à 9,32 euros, dans un marché en petite hausse de 0,57%. La veille, il avait déjà fini sur un bond de 5,18% à Milan et de 7,57% à la Bourse de New York.

Selon les informations de presse, CNH Industrial évaluerait diverses options stratégiques pour Iveco parmi lesquelles une séparation ou une fusion avec un concurrent. Une éventuelle annonce pourrait avoir lieu lors de la journée des investisseurs du groupe italo-américain mardi à New York.

Contacté par l'AFP, CNH Industrial --dont près de 27% du capital est détenu par la famille Agnelli via sa holding Exor-- s'est refusé à tout commentaire.

Issu de la fusion de l'italien Fiat Industrial et de sa filiale américaine CNH Global, le groupe fabrique des machines agricoles (tracteurs...), des engins de chantier et de construction, ainsi que des véhicules commerciaux, des bus et des camions, sous la marque Iveco.

Le scénario d'une séparation des activités n'est pas nouveau. En février 2018, l'ex-patron de CNH Industrial, Richard Tobin, l'avait évoqué.

"Pour obtenir une pleine valorisation, il faut séparer les deux activités. Je ne dis pas que nous le ferons, mais il n'y a pas besoin d'être un génie pour voir que l'activité des machines agricoles serait évaluée sur la base de multiples plus élevés", avait-il dit.

Les marges (Ebit ajusté) de CNH dans les machines agricoles sont trois fois plus importantes que dans celles des véhicules commerciaux et spécialisés (9,1%, contre 3% au premier semestre 2019).

"Nous estimons qu'il s'agit d'un scénario crédible étant donné que la question est discutée depuis un moment", ont estimé les analystes d'Equita dans une note, en soulignant que quelle que soit l'option choisie, ce serait une évolution "positive".

L'éventuelle fusion d'Iveco avec un de ses concurrents "permettrait d'obtenir des synergies autrement impensables pour un acteur qui est encore trop concentré en Europe (80% de ses volumes en 2018) et qui a souffert de la crise en Amérique latine (9%)", ont-ils ajouté.

afp/jh