"Nous verrons comment les marchés évoluent à ce moment-là", a déclaré Martin Vial, commissaire aux participations de l'Etat, sur Radio Classique. "Ils sont très volatils, c'est la raison pour laquelle je reste prudent."

Il a également dit souhaiter garder toutes ses options ouvertes le plus longtemps possible - cession de l'intégralité du contrôle à un seul investisseur via une OPA, cession de la totalité par blocs ou encore conservation par l'Etat d'une participation minoritaire.

"Nous recevons beaucoup de marques d'intérêt d'investisseurs industriels et financiers", a ajouté Martin Vial, citant notamment des fonds d'infrastructure et de pension, français et étrangers. "Nous souhaitons que cette intensité concurrentielle se maintienne jusqu'au bout."

Sur le dossier Française des jeux (FDJ), il a répété que l'Etat souhaitait conserver une participation d'environ 20% - il détient actuellement 72% de l'opérateur de jeux - et que le reste serait mis sur le marché, avec la possibilité pour les Français de souscrire à l'introduction en Bourse et de devenir ainsi actionnaires du loto.

Interrogé sur le projet de rapprochement entre CNP Assurances et la Banque postale, Martin Vial a répondu qu'il ne pourrait intervenir avant fin 2019, date d'expiration du pacte d'actionnaires actuel.

"Cette opération ne pourra avoir lieu avant la fin (du) pacte d'actionnaires, à moins que les actionnaires actuels ne mettent fin par anticipation au pacte", a-t-il déclaré.

Le gouvernement a donné fin août le coup d'envoi d'un rapprochement destiné à créer un nouveau pôle financier public qui doit assurer l'avenir de La Poste, confrontée au déclin du courrier à l'heure du numérique.

(Gilles Guillaume ET Sudip Kar-Gupta, édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : CNP Assurances, Vinci, Groupe ADP