À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,46% à 6.076,38 points vers 9h30 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,64% et à Londres, le FTSE abandonne 0,96%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro lâche 0,65%, le FTSEurofirst 300 recule de 0,48% et le Stoxx 600 de 0,6%.

Les marchés mondiaux avaient clôturé mercredi en hausse, avec encore des records à Wall Street, rassurés par le ralentissement de la propagation du coronavirus. Mais en l'espace de quelques heures, la situation s'est totalement inversée.

Les autorités sanitaires de la province chinoise du Hubei, foyer de l'épidémie, ont annoncé jeudi une nette augmentation du nombre de morts et de personnes contaminées après avoir modifié leurs méthodes de diagnostic.

Selon le bilan fourni par Pékin, le virus a fait mercredi 242 décès supplémentaires, un record pour une seule journée, et contaminé 14.840 personnes, un chiffre près de sept fois supérieur aux 2.015 nouveaux cas de contamination répertoriés mardi.

"Lorsque vous voyez des chiffres comme ceux-là, vous ne pouvez que vous éloigner des actifs risqués, ce qui signifie acheter du yen et vendre des actions", a déclaré Ayako Sera, économiste chez Sumitomo Mitsui Trust Bank.

La séance sur les marchés sera animée par les chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis, à 13h30 GMT, et par la publication à la même heure des inscriptions hebdomadaires au chômage.

VALEURS

La grande majorité des secteurs européens sont dans le rouge à commencer par ceux de l'automobile (-1,54%), de pétrole et du gaz (-1,47%) et des ressources de base (-1,21%).

La plus forte baisse du CAC 40 revient à Renault (-3,59%) qui pâtit de l'avertissement de son partenaire Nissan Motor sur sa prévision de résultat opérationnel annuel.

Parmi les nombreuses sociétés européennes ayant publié leurs résultats, Pernod Ricard gagne 2,80%. Le numéro deux mondial des spiritueux a abaissé sa prévision de croissance sur l'exercice 2019-2020 en raison du coronavirus mais son PDG a rassuré les investisseurs en se disant confiant sur ses perspectives en Chine à moyen terme.

Legrand grimpe de 2,89% et Rexel de 11,40% après la publication de leurs résultats annuels.

A l'inverse, le groupe pharmaceutique Ipsen recule de 2,57% après des résultats et des prévisions annuels décevants.

Ailleurs en Europe, Commerzbank s'octroie 4,63% après l'annonce d'une perte trimestrielle moins importante que prévu.

EN ASIE

Les marchés asiatiques ont reculé avec l'aggravation du bilan du coronavirus qui ravive les inquiétudes sur les conséquences économiques de l'épidémie.

Les économistes de Citi ont abaissé une nouvelle fois leurs prévisions pour la croissance chinoise en 2020, attendue en hausse de 5,3% contre une prévision de 5,8% donnée en janvier.

L'indice japonais Nikkei a perdu 0,14%.

Après sept séances consécutives de hausse, la Bourse de Shanghai a abandonné 0,7%. L'indice CSI des grandes capitalisations de Chine continentale a perdu 0,6%.

A WALL STREET

Les trois grands indices de la Bourse de New York ont battu mercredi leurs records en séance et en clôture. L'indice Dow Jones a gagné 0,94%, le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a pris 0,65% et le Nasdaq Composite a avancé de 0,90%. [.NFR]

Les futures sur les indices de Wall Street sont désormais en baisse entre 0,5% et 0,7%.

TAUX

Le repli vers les actifs jugés les plus sûrs profite logiquement aux emprunts d'Etat, à commencer par les Treasuries à 10 ans, dont le rendement perd près quatre points de base à 1,583%.

En Europe, le 10 ans allemand évolue en baisse de trois points de base à -0,402%.

CHANGES

L'"indice dollar" cède du terrain face à un panier de devises de référence et, contre le yen, valeur refuge par excellence, le dollar perd 0,3%.,

L'euro a touché son plus faible niveau face au franc suisse (à 1,0620) depuis août 2015.

PÉTROLE

Les cours pétroliers en repli, affectés par la baisse de la demande chinoise de brut. Le Brent cède 1,15% à 55,15 dollars le baril et le brut léger américain (WTI) perd 0,76% à 50,78 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga