À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,75% à 5.559,71 points vers 08h45 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,93% et à Londres, le FTSE gagne 0,19%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,84%, le FTSEurofirst 300 de 0,56%. Le Stoxx 600 gagne 0,73%, à un plus haut de six semaines.

La Réserve fédérale a maintenu ses taux directeurs inchangés mercredi tout en ouvrant la voie à de possibles baisses de taux pouvant atteindre au total jusqu'à 50 points de base d'ici la fin de l'année, en réponse à un environnement économique de plus en plus incertain et au tassement de l'inflation anticipée.

Ces commentaires accommodants de la Fed interviennent deux jours après ceux de Mario Draghi pour la BCE, qui a fait comprendre que l'institution de Francfort était prête elle aussi à abaisser ses taux pour faire remonter l'inflation.

De son côté, la Banque du Japon (BoJ) a décidé jeudi de maintenir ses taux ultra-bas inchangés tout en mettant l'accent sur les risques extérieurs.

A contre-courant du mouvement général, la banque centrale norvégienne a relevé jeudi son principal taux directeur, comme attendu, et a redit qu'elle le relèverait à nouveau cette année et en 2020.

Les investisseurs attendent maintenant les décisions de la Banque d'Angleterre à 11h00 GMT.

VALEURS

La majorité des indices sectoriels Stoxx est en hausse, à commencer par celui lié aux valeurs technologiques (+1,58%), celui de l'automobile (1,33%) et de l'énergie (+1,07%).

A Paris, STMicro (+2,63%) et PSA (1,64%) enregistrent les plus fortes hausses du CAC.

A l'opposé, le secteur bancaire (-0,34%) est pénalisé par la perspective de taux d'intérêt bas pour une période prolongée, ce qui pèse sur la rentabilité des établissements financiers.

Deutsche Bank signe la plus forte baisse du Dax avec un repli de 0,96%. Les autorités américaines se demandent si la banque allemande a bien respecté les lois contre le blanchiment d'argent et autres délits, selon des informations du New York Times que Reuters n'a pu confirmer.

Richemont et Swatch gagnent respectivement 1,62% et 3,64% à la Bourse de Zurich après les chiffres supérieurs aux attentes des exportations de montres suisses en mai.

La plus forte hausse du Stoxx 600 revient à Delivery Hero (+9,37%), la société de livraison de plats cuisinés ayant relevé sa prévision de chiffre d'affaires en 2019.

EN ASIE

Au Japon, le Nikkei a progressé de 0,6% et atteint son plus haut niveau en six semaines après les annonces de la Fed. Les gains ont néanmoins été limités par le renchérissement du yen face au dollar.

Encouragés par les espoirs sur le commerce entre Washington et Pékin, le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale s'est envolé de 3,03%, à un plus haut depuis début mai, et la Bourse de Shanghai a gagné 2,38%.

Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, qui mène les négociations avec la Chine sur les barrières douanières, a déclaré mercredi s'attendre à rencontrer, avec le secrétaire au Trésor, Stephen Mnuchin, le vice-Premier ministre chinois Liu He avant le sommet du G20, au cours duquel les présidents Donald Trump et Xi Jinping doivent se rencontrer.

Les médias officiels chinois ont fait savoir que bien que cette rencontre au sommet ne résoudra probablement pas dans l'immédiat les différends majeurs entre les deux parties, elle pourrait déboucher sur une nouvelle phase de négociations.

A WALL STREET

La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, saluant la possibilité, renforcée depuis la réunion de la Fed, de voir les taux baisser aux Etats-Unis cette année, un soulagement pour des traders qui craignent de voir la guerre commerciale sino-américaine peser sur la croissance économique.

L'indice Dow Jones a gagné 0,15%. Le S&P-500 a pris et le Nasdaq Composite a avancé de 0,42%.

Les indices S&P-500 et Dow Jones sont revenus à moins de 1% de leur record de clôture de la fin avril et devraient encore s'en approcher jeudi, les contrats à terme sur ces indices signalant une ouverture en hausse.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans poursuit son repli dans la perspective de voir les taux américains baisser dans le courant de l'année : il recule à 2% après tombé en début de séance jusqu'à 1,974%, son plus bas niveau depuis novembre 2016.

Le 10 ans allemand suit la même trajectoire à l'ouverture et perd près de deux pdb, à -0,305%.

Les taux italiens affichent un repli encore plus marqué sur fond d'apaisement des tensions entre Bruxelles et Rome sur les finances publiques italiennes.

Des responsables européens ont indiqué mercredi que la Commission européenne ne devrait pas recommander lors de sa réunion du 25 juin l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre l'Italie dans l'attente d'éventuelles mesures correctives de la part de Rome sur la trajectoire de ses finances.

Dans une lettre adressée jeudi aux dirigeants européens, le président du Conseil italien Giuseppe Conte a dit que l'Italie abaisserait son déficit structurel l'an prochain de 0,2 point de pourcentage.

Le rendement des BTP italiens à dix ans recule de plus de neuf points de base, pour revenir à 2,024%.

CHANGES

La réaction aux annonces de la Fed est sensible sur le marché des changes, où le dollar perd encore 0,45% face à un panier de devises de référence après avoir déjà cédé 0,54% mercredi.

Le dollar a reculé jusqu'à 107,45 yens, un plus bas depuis début janvier, et perd 0,6% face au franc suisse.

L'euro progresse pour sa part de 0,6%, se rapprochant de 1,13 dollar.

PÉTROLE

Les cours du brut gagnent autour de 2,5%, soutenus par les chiffres de l'Energy Information Administration (EIA) montrant une baisse plus forte que prévu des stocks de brut américains et par l'annonce d'une réunion début juillet de l'Opep et de ses alliés pour discuter de leur politique de production.

Le Brent revient à 63,30 dollars et le brut léger américain monte à plus de 55 dollars.

MÉTAUX

Les annonces de la Fed et le repli du dollar ont font grimper l'or jusqu'à 1.386,38 dollars l'once, un plus haut de plus de cinq ans.

A Londres, les prix du cuivre et du nickel grimpent à des plus hauts de plus de trois semaines.

(Édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga