Londres (awp/afp) - Le groupe britannique de restauration collective Compass a annoncé mercredi une hausse de 23% de son bénéfice net au premier semestre, dopé par la faiblesse de la livre, et un versement exceptionnel d'un milliard de livres à ses actionnaires.

Lors de la période du 1er octobre 2016 au 31 mars 2017, qui correspond au premier semestre de son exercice comptable 2016-2017, Compass a dégagé un bénéfice net de 616 millions de livres (730 millions d'euros).

La société, grand concurrent du français Sodexo, a expliqué dans un communiqué avoir bénéficié de la dégringolade de la livre sterling face au dollar, à l'euro ainsi qu'à d'autres monnaies, observée après la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne lors du référendum du 23 juin dernier.

Très présent à l'international, Compass réalise par exemple près de 60% de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord. Ses revenus tirés de ses activités hors du Royaume-Uni ont été mécaniquement dopés par la faiblesse de la livre sterling, lorsque le groupe en a converti le montant en monnaie britannique.

Au final, le chiffre d'affaires du groupe a bondi de plus de 20%, à 11,5 milliards de livres (13,6 milliards d'euros), et son bénéfice opérationnel de presque 25%, à 877 millions de livres. Mais à taux de change constant, ces hausses ont été limitées à 5% ou moins.

Hormis l'effet de changes, Compass a mis en avant de bons résultats aux Etats-Unis, son principal marché, avec de nouveaux contrats décrochés auprès de l'opérateur téléphonique Verizon et du câblo-opérateur Comcast.

En Europe, il a subi en revanche un ralentissement des nouvelles activités au Royaume-Uni après le référendum sur le Brexit, même si l'activité a tendance à se reprendre, ainsi que des conditions toujours "difficiles" en France.

De façon générale, le groupe a connu des difficultés sur les services dits "offshore et lointains", à savoir la restauration proposée aux compagnies minières et pétrolières.

Comme ces compagnies souffrent des cours mitigés des matières premières, un certain nombre d'exploitation a tendance à péricliter voire à fermer, ce qui supprime des contrats pour Compass, que ce soit auprès des plateformes pétrolières de la mer du Nord ou dans des mines australiennes.

Pour le reste de l'exercice comptable, Compass s'est dit optimiste et encouragé par des perspectives de nouveaux contrats. Il a mis sur la table un dividende "spécial" d'un milliard de livres pour ses actionnaires, qui devrait être payé en juillet.

afp/rp