A 9h48, le titre gagne 8,2% à 27,84 euros, affichant ainsi la plus forte progression de l'indice SBF 120 (0,2%).

L'action, qui a touché un plus haut niveau historique de 28,64 euros, enregistre ainsi sa plus forte hausse en séance jamais enregistrée (la précente date du 13 janvier 2016 à +8,1%).

"L’Ebit et le résultat net ont atteint des niveaux historiques, le free cash flow généré est en forte croissance", a souligné le PDG Bertrand Dumazy.

Le chiffre d’affaires total du groupe de services prépayés (tickets restaurants, chèques cadeaux, cartes essence) s’établit ainsi l'an dernier à 1.339 millions d’euros (consensus Thomson Reuters I/B/E/S 1.331 millions), en hausse de 17,6%, reflétant une croissance organique de 8,6%, des effets de périmètre positifs (+9,1%) et un impact de change neutre sur l’année.

Le résultat net progresse de 37% à 247 millions (consensus 235 millions) et le résultat opérationnel (Ebit) de 18,1% à 437 millions (consensus 430 millions), soit une marge de 29,1% (+80 points de base), en ligne avec l'objectif de 420-445 millions que s'était fixé le groupe pour 2017.

Dans un communiqué, le groupe dit aborder 2018 avec confiance, confirmant viser cette année encore ses objectifs annuels de croissance organique fixés à moyen terme.

A moyen terme, Edenred, qui propose un dividende de 0,85 euro (+37%) au titre de 2017, vise une croissance organique supérieure à 7% de son chiffre d'affaires opérationnel.

"Le groupe a publié des résultats solides, légèrement au-dessus du consensus (...) et le groupe est confiant pour 2018 qui devrait être encore une bonne année, en dépit d'un optimisme prudent sur le Brésil", observe Kepler Cheuvreux.

En Amérique Latine, qui représente 41% de l'activité, la croissance devrait rester forte au Mexique et en Argentine en 2018.

Au Brésil, qui sort tout juste d'une récession, le taux de chômage devrait rester élevé en dépit de l'amélioration de la conjoncture.

Le groupe - qui a récemment acheté la société slovaque de tickets restaurant Vasa Slovenko et a pris également une participation de 51% dans le distributeur polonais de cartes carburant Timex Card - envisage de procéder à de nouvelles acquisitions ciblées cette année.

Il accélère également sa mutation digitale, afin de passer des traditionnels tickets à un système de cartes pour réduire ses coûts de gestion.

A fin 2017, les solutions digitales représentaient 78% du volume d'activité du groupe (+8 points par rapport à 2016), se rapprochant ainsi de l'objectif de 85% fixé pour 2020.

Compass Group, le numéro un mondial de la restauration collective, s'est également déclaré confiant pour sa croissance organique lors de l'exercice en cours après une performance toujours soutenue en Amérique du Nord et meilleure que prévu en Europe sur la période octobre-décembre.

Sodexo a annoncé pour sa part un chiffre d'affaires inférieur aux attentes au 1er trimestre de l'exercice 2017-18, marqué par le recul des activités dans les universités américaines, une conjoncture toujours difficile au Brésil et des effets de changes négatifs.

(Avec Blandine Henault, édité par Matthieu Protard)

par Jean-Michel Belot et Dominique Vidalon

Valeurs citées dans l'article : Sodexo, Edenred, Compass Group plc