Une possible séparation des activités liées aux moteurs à combustion reste d'actualité à mesure que l'industrie automobile tourne ses efforts vers les véhicules électriques, a expliqué la source. Des banques d'investissement ont soumis diverses idées ces derniers mois mais aucun projet spécifique n'a été retenu à ce stade, a-t-elle ajouté.

Continental investit dans les moteurs électriques et renforce son expertise dans les composants électroniques pour répondre à la demande de clients tels que Volkswagen, Daimler ou Ford qui eux-mêmes accroissent leurs investissements dans les nouvelles technologies et la conduite autonome.

Le groupe allemand a annoncé il y a un an un réexamen de la stratégie de sa division Powertrain après des résultats décevants de cette activité, qui produit notamment des unités de contrôle de la transmission et des systèmes d'injection de carburant.

Mais il s'est aussi engagé à poursuivre le développement de nouveaux produits et de systèmes pour les moteurs à combustion jusqu'à au moins 2025, date à partir de laquelle il anticipe un décollage de la demande pour les véhicules électriques grâce à la baisse des prix des batteries.

L'agence Bloomberg a rapporté mardi que Continental menait des discussions exploratoires avec des banques conseil en vue d'une réorganisation majeure de ces activités, voire une scission. Conti pourrait créer une société holding pour ses divisions puis mettre en Bourse les plus rentables d'entre elles, comme son activité de pneus, ou alors en rapprocher certaines avec des concurrents, selon l'agence.

La réflexion en est encore à ses débuts et aucune décision n'a été prise, selon les sources citées par Bloomberg.

Le groupe de Hanovre, qui publie ses résultats financiers préliminaires à la clôture de la Bourse, s'est refusé à tout commentaire.

L'action de Continental, qui est contrôlé à 46% par la famille propriétaire du fabricant de roulements à bille Schaeffler, a gagné jusqu'à 7,9% en réactions aux informations de Bloomberg, à un record de 257,40 euros.

Le titre conserve un gain de 5,37% à 251,30 euros à moins d'une heure de la clôture. Au même moment, Schaeffler prend 3,23% à 15,36 euros.

Les deux groupes sont en tête de l'indice Stoxx européen de l'automobile (+1,28%); à Paris, Michelin s'adjuge 1,89%, Faurecia 1,73% et Valeo 1,48%.

Des concurrents de Continental comme Delphi et Autoliv ont récemment cédé des activités pour simplifier leur structure d'entreprise et répondre aux évolutions de l'industrie.

Daimler, maison mère de Mercedes, n'a pas non plus exclu de scinder des activités pour mieux se concentrer sur le développement de voitures électriques et autonomes.

(Jan Schwartz, Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Angrand)