À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,84% à 5.056,35 points. Le Dax allemand a gagné 1,01% mais le Footsie britannique a limité son avance à 0,10%, freiné par le renchérissement du sterling après les propos de Theresa May sur le Brexit.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,79%, le FTSEurofirst 300 0,56% et le Stoxx 600 0,46%.

Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin sont arrivés mardi à Pékin, où il doivent mener des négociations commerciales dans l'espoir de parvenir à un accord entre la Chine et les Etats-Unis avant la date butoir du 1er mars.

Des responsables américains et chinois ont exprimé lundi leur optimisme quant à la possibilité d'un compromis entre les deux premières économies du monde, un dossier qui pèse sur les marchés depuis des mois.

Autre signal positif pour les investisseurs, les négociations entre parlementaires républicains et démocrates ont permis d'aboutir lundi soir à un accord de principe sur le financement de la sécurité aux frontières des Etats-Unis, ce qui devrait éviter une nouvelle paralysie de l'administration fédérale, moins d'un mois après le plus long "shutdown" de l'histoire du pays.

Kit Juckes, chargé de stratégie chez Société Générale, estime qu'il y a maintenant 75% de chances d'éviter une hausse des droits de douane américains sur les produits chinois début mars et 95% de chances d'éviter une nouvelle fermeture des administrations américaines.

VALEURS

L'action Michelin a terminé en tête du Stoxx 600 avec un bond de 13,05% après que le spécialiste français des pneumatiques a fait état de résultats annuels supérieurs aux attentes malgré un contexte difficile.

Dans son sillage, le secteur automobile a pris 2,76% et les équipementiers Valeo, Continental et Pirelli ont gagné entre 2,6% et 5,7%.

Le groupe de luxe Kering a terminé en hausse de 3,28%, après avoir ouvert en nette baisse, les investisseurs ayant dans un premier temps boudé l'annonce de résultats annuels records.

En baisse, le conglomérat allemand ThyssenKrupp a perdu 1,95% après avoir annoncé un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes et dit anticiper des conditions d'activité difficiles.

Parmi les plus fortes baisse du CAC, Publicis a cédé 1,33% dans le sillage de son concurrent américain Omnicom, qui, en dépit d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, perd 1,85% à New York.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en hausse: le Dow Jones gagnait 1,28%, le Standard & Poor's 500 1,15% et le Nasdaq Composite prenait 1,33%.

CHANGES

Le dollar cède 0,25% face à un panier de devises internationales, le retour des investisseurs vers les actifs plus risqués mettant un terme à une série de huit hausses consécutives.

"Le dollar est actuellement la devise du marché, indépendamment de l'accroissement des préoccupations sur l'économie mondiale et des risques liés au conflit commercial entre la Chine et les États-Unis et à la fermeture du gouvernement", ont expliqué dans une note les chargés de stratégie changes de Commerzbank.

Dans le même temps, l'euro monte légèrement autour de 1,13 dollar, mais reste proche d'un creux de trois mois, lesté la semaine dernière par une série de déceptions sur le plan macroéconomique.

De son coté, la livre sterling reprend 0,3% à 1,2887 dollar, s'éloignant prudemment d'un plus bas de trois semaines touché plus tôt en séance, après le discours de Theresa May à la Chambre des Communes où la Première ministre s'est dite convaincue qu'un accord de sortie de l'Union européenne acceptable pour le Parlement britannique peut être conclu avant le 29 mars.

Dans le même temps, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a de nouveau averti des risques économiques qui pourraient toucher le pays en cas de sortie désordonnée de l'Union européenne le mois prochain.

TAUX

Le marché obligataire est marqué par la remontée des rendements des emprunts d'Etat: le 10 ans américain prend plus de deux points de base autour de 2,68%.

Même constat pour son équivalent allemand qui a fini en hausse autour de 0,135%.

PÉTROLE

Les contrats de référence sur le brut sont en nette hausse, le ministre saoudien de l'Energie ayant annoncé que l'Arabie saoudite comptait réduire encore sa production en mars.

Dans son rapport mensuel publié mardi, l'Opep dit avoir réduit sa production de près de 800.000 barils par jour en janvier.

Le brut léger américain (WTI) monte autour de 53,3 dollars et le Brent prend 1,8% à 62,7 dollars le baril.

A SUIVRE mercredi :

Les investisseurs suivront mercredi avec attention la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis.

"Les chiffres de l'inflation seront extrêmement importants pour la Réserve fédérale en ce qui concerne sa capacité à rester patiente, ce qui est très lié au fait que l'inflation reste basse", a déclaré Brian Daingerfield, chargé de stratégie macroéconomique chez NatWest Markets dans le Connecticut.

(Avec Karen Brettell à New York, édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga