Le parquet allemand a élargi son enquête sur le "dieselgate" à l'équipementier automobile Continental, dont les bureaux ont été perquisitionnés ainsi que ceux de Volkswagen, ont annoncé mercredi les deux groupes.

La justice, qui s'intéresse au rôle joué par Continental dans la fourniture de composants de moteur, a demandé une perquisition dans les bureaux de l'équipementier à Hanovre, Ratisbonne, Wolfsburg, Gifhorn, Berlin, Francfort et Nuremberg, a précisé un porte-parole du parquet de Hanovre. Soixante-seize policiers et quatre procureurs ont été mobilisés dans le cadre de ces perquisitions.

"Nous enquêtons sur des salariés de Continental, soupçonnés d'avoir encouragé la fraude et d'avoir fourni de faux documents", a déclaré à Reuters le procureur Oliver Eisenhauer, ajoutant que sept ingénieurs et deux chefs de projet figurent parmi les suspects. Deux dirigeants et un responsable de la conformité ont décidé de coopérer dans le cadre de cette enquête, a-t-il noté.

Dans un communiqué, Continental a indiqué que plusieurs de ses bureaux avaient été perquisitionnés et que le groupe coopérait avec les autorités, sans plus de commentaire.

Un porte-parole de Volkswagen a déclaré pour sa part que le constructeur automobile coopérait dans cette enquête en qualité de témoin, le groupe automobile ayant conclu en mai un accord avec le parquet de Brunswick.

Le bureau du procureur de Hanovre a déclaré que l'enquête visant Continental était une extension des enquêtes précédentes contre Audi et VW.

Volkswagen a reconnu en septembre 2015 avoir eu recours à un logiciel de manipulation des émissions polluantes de ses moteurs diesel pour fausser les tests aux Etats-Unis.

(Jan Schwartz et Edward Taylor; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Michel Bélot)