par Laetitia Volga

Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi sous leurs plus hauts du jours tandis que Wall Street évoluait dans le désordre, l'aggravation de la situation sanitaire dans une partie des Etats-Unis et à Pékin entamant l'enthousiasme des investisseurs quant à une reprise économique rapide.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,88% à 4.995,97 points après un pic à 5.026,84. Le Footsie britannique a pris 0,17% et le Dax allemand s'est octroyé 0,54%.

L'indice EuroStoxx 50 avancé de 0,76%, le FTSEurofirst 300 de 0,78% et le Stoxx 600 de 0,74%.

Au terme d'une séance volatile, les places européennes ont poursuivi le mouvement de hausse observé la veille grâce à la perspective d'une amélioration de la conjoncture économique et de résultats positifs d'un essai clinique pour un traitement du coronavirus.

La progression des marchés européens n'en fait pas oublier les inquiétudes quant à la propagation du coronavirus à Pékin, qui se coupe peu à peu du reste de la Chine, et aux Etats-Unis où le nombre de nouveaux cas a atteint mardi un niveau record dans six Etats dont la Floride et le Texas.

Les investisseurs restent par ailleurs vigilants sur l'évolution de la situation à la frontière entre Corée du Nord et Corée du Sud, ainsi qu'à la frontière sino-indienne au lendemain d'un accrochage qui a fait 20 morts côté indien.

VALEURS

La hausse des marchés a profite aux secteurs technologique (+1,69%) ou de la santé (+1,86%) mais pas à celui de l'automobile (-0,89%), lésé par la nouvelle chute des ventes de voitures en mai malgré le déconfinement dans plusieurs pays.

Continental, Renault et Valeo ont lâché entre -1,98% et -4,65%.

Lanterne rouge du CAC 40, TechnipFMC a abandonné 5,27% avec le recul des cours du brut tandis qu'à Londres, BP et Royal Dutch Shell ont perdu respectivement 1,52% et 1,10%.

Le britannique Kingfisher, propriétaire de Castorama entre autres, a pris 6,15% après un bond de 21,8% sur un an de ses ventes sur le trimestre à mi-juin.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones perdait 0,11%, le Standard & Poor's 500, la principale référence du marché, était stable mais le Nasdaq Composite gagnait 0,43%.

"Le marché a été un peu trop vite après le nouveau soutien monétaire annoncé par la Réserve fédérale. Il pourrait y avoir plus de consolidation, ce qui serait sain et rapprocherait les actions d'un niveau de valorisation plus rationnel," a déclaré Matt Peden chez GuideStone Capital Management.

Aux valeurs, l'éditeur de logiciels d'entreprise Oracle perdait 4,60% après une publication trimestrielle décevante et Norwegian Cruise Line chutait de 5,44% après avoir annoncé que la suspension de ses croisières était prolongée jusqu'à fin septembre.

CHANGES/TAUX

L'"indice dollar", qui mesure ses fluctuations face à un panier de devises de référence, prend 0,35% face aux tensions géopolitiques en Asie et à l'approche de l'audition du président de la Fed, Jerome Powell, par la commission des Services financiers de la Chambre des représentants.

L'euro recule de 0,42% à 1,1216 dollar, proche d'un creux de deux semaines.

Sur le marché obligataire, le rendement de référence du Bund allemand à dix ans a fini sur une note stable après avoir grimpé en séance à -0,394% après d'importantes adjudications en Allemagne.

PÉTROLE

Les cours du brut sont en repli avec les craintes entourant l'évolution de la pandémie et l'augmentation inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière de 1,2 million de barils, d'après les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie, contre une baisse de 152.000 barils attendu par le consensus.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 1,22% à 37,91 dollars le baril et le Brent cède 0,66% à 40,69 dollars.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les mises en chantier de logement aux États-Unis ont moins augmenté que prévu le mois dernier mais l'important rebond des permis de construire suggère que le marché du logement commence à se remettre de la crise.

En zone euro, l'inflation a encore ralenti en mai de 0,1%, comme attendu, en raison principalement de la baisse des prix de l'énergie.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)