Les deux groupes emboîtent ainsi le pas à Daimler et à Bury Technologies, qui ont saisi le mois dernier les autorités de la concurrence européennes pour le même motif.

Ces plaintes illustrent les différends entre des géants technologiques et l'industrie automobile concernant les licences à payer pour pouvoir utiliser des systèmes indispensables à la navigation, à la communication entre véhicules et à la conduite de plus en plus autonome.

Nokia a été avertie des plaintes de Bury, Continental et Valeo au moment même ou la Commission européenne a notifié l'entreprise de celle de Daimler, a dit un porte-parole du groupe finlandais.

"La raison qui explique cette plainte tient au fait que nous estimons que Nokia a adopté des pratiques injustices en matière de licence de ses brevets dits essentiels", déclare Continental dans un communiqué.

Les entreprises propriétaires de ce type de brevets doivent les proposer à des conditions justes, raisonnables et non discriminatoires.

"Valeo confirme avoir déposé une plainte auprès de la commission européenne contre Nokia sur le fondement de l'abus de position dominante", a dit pour sa part une porte-parole de Valeo.

Nokia, qui dispose encore d'un portefeuille de brevets hautement lucratif hérité de l'époque où il était le numéro un mondial des téléphones portables, a précisé avoir entamé en 2015 les discussions avec les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs au sujet de l'utilisation de ces brevets.

(Foo Yun Chee, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Gilles Guillaume)

Valeurs citées dans l'article : Daimler AG, Valeo, Continental AG, Nokia Oyj