Les valeurs bancaires connaissent un début d'année boursière exécrable. L'indice Euro Stoxx du secteur recule ainsi de près de 19% depuis le 1er janvier en raison des craintes sur le niveau des créances douteuses des banques italiennes et des résultats décevants de certains grands établissements, dont Deutsche Bank. C'est aujourd'hui au tour d'UBS (-7,67% à 15,40 euros) de présenter des comptes inférieurs aux attentes au quatrième trimestre.

La banque a bien réalisé un bénéfice net de 949 millions de francs suisses (853 millions d'euros), en hausse par rapport aux 858 millions de francs suisses du quatrième trimestre 2014. Elle a cependant bénéficié cette année d'un gain fiscal de 715 millions de francs.

Plus pertinent aux yeux des analystes, le résultat avant impôt des unités opérationnelles est ressorti nettement en dessous des attentes. Il s'est élevé à 964 millions de francs, là où le marché anticipait 1,58 milliard de francs suisses.

Les brokers ont été en particulièrement déçus par les divisions gestion de fortune (Wealth Management) et banque d'investissement.

Le bénéfice opérationnel avant impôts de la première est en effet ressorti à 344 millions contre 646 millions au quatrième trimestre 2014 et un consensus de 631 millions. Autre mauvaise nouvelle pour cette branche, elle a enregistré une décollecte de 3,4 milliards de francs suisses là où le marché anticipait une collecte de 4,4 milliards.

Son activité de banque d'investissement est également loin du compte avec un bénéfice opérationnel imposable de seulement 80 millions de francs suisses. Le consensus s'élevait, lui, à 310 millions et elle avait dégagé un bénéfice de 217 millions au quatrième trimestre 2014. Cette branche a en particulier souffert de la faiblesse de son activité de courtage sur actions, pénalisée par les dérivés.

Outre les mauvais résultats d'UBS, les banques françaises, dont Natixis (-7,76% à 4,12 euros), Société Générale (-7,09% à 32,32 euros) et BNP Paribas (-6,15% à 40,685 euros), souffrent d'une note de JPMorgan. Le bureau d'études a réduit ses prévisions de bénéfice par action de 4% en moyenne pour 2016 et de 7% pour 2017, mais aussi pour 2018. Cette réduction s'explique notamment par le relèvement de ses estimations de provisions du fait de leur exposition au secteur pétrolier. L'analyste précise qu'elle est supérieure à celle de leurs pairs européens, Crédit Agricole SA et Natixis étant les plus exposées.

Valeurs citées dans l'article : CREDIT AGRICOLE, Natixis, SOCIETE GENERALE, BNP PARIBAS, UBS AG