PARIS (awp/afp) - Les entreprises du CAC 40 ont enregistré au moins 87 milliards d'euros de bénéfice net cumulé l'an dernier, un chiffre en baisse par rapport à 2017, selon un décompte provisoire réalisé samedi par l'AFP.
Avec la publication vendredi des résultats d'EssilorLuxottica, le bénéfice cumulé de 39 des 40 sociétés du CAC 40 atteint précisément 86,97 milliards d'euros. Hermès, qui publiera ses résultats 2018 le 20 mars, avait engrangé 1,22 milliard d'euros de bénéfice lors de l'exercice 2017.
Le bénéfice total des 39 entreprises représente une baisse de 8,76% par rapport à celui dégagé l'an dernier, à 95,32 milliards d'euros.
En revanche, leur chiffre d'affaires cumulé a progressé de 4,13% à 1.339 milliards d'euros (1.286 milliards en 2017).
Le groupe Total arrive en tête du classement des plus gros profits, avec 9,7 milliards d'euros, devant BNP Paribas (7,5 milliards), LVMH (6,4 milliards), Crédit Agricole et ArcelorMittal (4,4 milliards tous les deux).
Par secteur, et comme l'année passée, le marché des banques et des assurances est resté l'un des plus gros contributeurs aux bénéfices de l'indice vedette de la Bourse de Paris, malgré la chute de plus de 65% de l'assureur Axa (à 2,1 milliards d'euros) et la légère baisse de BNP Paribas (-3%).
En ajoutant Crédit Agricole et Société Générale, les bénéfices cumulés du secteur financier sont ramenés à 17,9 milliards d'euros, contre 20,4 milliards en 2018.
L'année 2018 a profité au secteur du luxe dont les groupes présentent une tendance unanime à la hausse, grâce notamment aux performances de LVMH (6,4 milliards) et Kering qui a vu son bénéfice net s'envoler de 108,01% (à 3,7 milliards).
Au total, le luxe a vu ses bénéfices passer de 10,5 milliards à 14 milliards d'euros. Le secteur du BTP a lui aussi vu ses bénéfices progresser par rapport à l'année passée (de 3,8 milliards à 4,3 milliards).
A l'inverse, l'automobile n'a pas réussi à faire mieux que l'année passée, le secteur ayant été ralenti par la chute du bénéfice de Renault (-35,4%) et de Valeo (-38,4%). Avec PSA et Michelin, le secteur a engrangé 8,3 milliards d'euros de bénéfices contre 9,6 milliards d'euros en 2017. Même tendance dans l'aéronautique, où les bénéfices ont été divisés par près de deux (4,4 milliards d'euros contre 7,7 milliards).
Carrefour et TechnipFMC sont les deux seuls groupes a avoir présenté des pertes en 2018, tandis que plusieurs poids lourds de la cote parisienne ont vu leurs bénéfices fondre, à l'image de Vivendi (-89,7%), Safran (-73,2%) ou encore Sanofi (-48,9%).
Crédit Agricole S.A. figure parmi les 1ers groupes bancaires européens et est le 1er financeur de l'économie française. Le Produit Net Bancaire par activité se répartit comme suit :
- banque de détail (30,1%) : activités en France (Crédit Lyonnais) et à l'international. Par ailleurs, le groupe est présent en France via les 39 Caisses Régionales de Crédit Agricole (1er réseau bancaire français) ;
- banque de financement, d'investissement et de marché (30,1%) : activités de financements classiques et spécialisés (financements d'acquisitions, de projets, d'actifs aéronautiques et maritimes, etc.), d'opérations sur actions, de conseil en fusions-acquisitions, de capital-investissement, etc. ;
- gestion d'actifs, assurance et banque privée (25,9%) ;
- prestations de services financiers spécialisés (13,9%) : crédit à la consommation, crédit-bail et affacturage (n° 1 français).
A fin 2023, Crédit Agricole S.A. gère 835 MdsEUR d'encours de dépôts et 516,3 MdsEUR d'encours de crédits.
La répartition géographique du PNB est la suivante : France (46%), Italie (20%), Union européenne (14,3%), Europe (7,2%), Amérique du Nord (6%), Japon (1,3%), Asie et Océanie (3,5%), Afrique et Moyen Orient (1,3%) , Amérique centrale et Amérique du Sud (0,4%).