L’action Credit Suisse (-0,29% à 12,20 francs suisses) évolue proche de l’équilibre au sein d’un secteur bancaire européen bien orienté grâce à la progression des taux longs. La banque suisse a échappé au pire dans le cadre de l’enquête sur l’affaire de la surveillance d’Iqbal Khan, ancien directeur de la gestion de fortune parti chez UBS. Elle a en effet innocenté le directeur général, Tidjane Thiam, dans ce scandale de surveillance qui a mal tourné.

Selon la presse, le 17 septembre, Iqbal Khan a repéré trois hommes qui le filaient à Zurich et un pugilat aurait suivi alors que ces derniers tentaient de lui arracher son téléphone. Ils ont été arrêtés par la police et Iqbal Khan a porté plainte au parquet de Zurich.

Cette affaire a coûté son poste au Directeur des opérations et responsable de la sécurité de la banque, Pierre-Olivier Bouée. L'enquête du cabinet d'avocats, Homburger, l'a désigné comme le seul responsable dans de la surveillance ratée d'Iqbal Khan.

Selon la banque suisse, Pierre-Olivier Bouée n'a discuté la mise en place de ce dispositif de surveillance, ni avec Tidjane Thiam, ni avec les autres membre du Conseil d'administration. Le directeur général en a été informé seulement après l'arrêt de la surveillance.

" Le Conseil d'administration apprécie le fait que des mesures appropriées soient prises pour protéger les intérêts de la société, y compris lorsque des cadres supérieurs quittent l'entreprise. Toutefois, le Conseil d'administration considère que le mandat d'observation d'Iqbal Khan était erroné et disproportionné et qu'il a porté gravement atteinte à la réputation de la banque ", a déclaré Credit Suisse.

L'enquête n'a par ailleurs trouvé aucune preuve qu'Iqbal Khan ait tenté de débaucher des employés ou des clients de Credit Suisse, en violation de ses obligations contractuelles.