Zurich (awp) - Le scandale de filature qui a éclaboussé Credit Suisse a mis à mal la réputation de la banque aux deux voiles. Ce n'est pas seulement la direction de CS qui est en débat, mais toute la banque, selon Daniel Künstle, chef de la société de conseil Commslab dans une interview accordée à AWP.

Sa société participe au Sedimented Reputation Index (SRI) avec l'Institut de recherche sur la sphère publique et la société de l'Université de Zurich. L'échelle va de -100 à +100. L'image de la banque avait déjà été mise à mal par l'affaire d'évasion fiscale aux Etats-Unis en 2014, quand CS atteignait -50.

"La veille des révélations de l'affaire (de filature de l'ex-banquier vedette Iqbal Khan), la valeur SRI de Credit Suisse atteignait -14 points d'indice. Au plus fort de la presse négative, elle était à -24. En deux semaines, CS a perdu dix points de réputation."

D'après M. Künstle, "la réputation est alimentée par des attentes comblées et déçues. Le cours de l'action est l'expression de ces attentes". Ce qui est décisif d'après lui pour avoir une bonne image, c'est quand l'entreprise s'engage "sans compromis sur un profil stratégique capable de répondre à la fois aux attentes économiques et sociales à long terme".

L'intégralité de l'interview est à retrouver sur le fil Premium en allemand.

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