Vers 07h40 GMT, l'action évoluait à 42,28 francs suisses, soit une hausse de 13,3% par rapport au prix de 38 francs fixé pour l'opération, qui faisait ressortir une valorisation de 3,8 milliards de francs (3,35 milliards d'euros).

L'entrée en Bourse de Stadler Rail intervient quelques jours après celle d'Alcon, le spécialiste dans les produits ophtalmiques et les lentilles de contact qui vient d'être scindé de Novartis dont la capitalisation boursière s'établit à quelque 28 milliards de francs.

La semaine dernière, Medacta a fait son entrée en Bourse au prix de 96 francs par action, donnant au fabricant d'équipements médicaux une capitalisation boursière de 1,92 milliard.

Il s'agissait de la première IPO de l'année en Suisse après un total de 12 en 2018.

Vendredi, des sources ont dit à Reuters que l'investisseur américain KKR préparait la mise sur le marché du groupe de logiciels SoftwareONE dans le cadre d'une transaction susceptible de valoriser l'entreprise à plusieurs milliards de francs.

FINANCER DES ACQUISITIONS

Stadler entend utiliser le produit de son IPO pour financer de nouvelles acquisitions et être en bonne position dans la cadre d'éventuels appels d'offres.

Les entreprises opérant dans la signalisation ou la numérisation ainsi que dans la maintenance et les services figurent parmi les cibles susceptibles d'intéresser Stadler.

Le prix de 38 francs se situe dans la partie haute de la fourchette indicative initiale de l'IPO qui était de 33 à 41 francs par action. Une source avait rapporté à Reuters le 9 avril que le prix de l'IPO du constructeur de trains suisse avait été resserré entre 36 et 39 francs par action.

Le flottant devrait être de 38,2% avant l'exercice d'une option de surallocation et de 43,4% si l'option est entièrement exercée.

Cette IPO intervient dans un contexte de consolidation du secteur ferroviaire où les entreprises se regroupent pour faire face au numéro un chinois CRRC.

La Commission européenne a rejeté en février le projet de rapprochement entre Alstom et le groupe allemand Siemens, ce qui a relancé l'hypothèse d'un éventuel mariage entre le français et le canadien Bombardier.

Dans le cadre de l'IPO du groupe suisse, le président du conseil, le milliardaire Peter Spuhler, entend céder une partie de sa participation de 80% dans Stadler tout en restant le principal investisseur de la société qu'il dirige depuis 1989.

Les banques Credit Suisse et UBS sont coordinateurs mondiaux et co-teneurs de livre de l'IPO de Stadler. BNP Paribas, Citigroup, UniCredit, Reichmuth & Co et les banques cantonales de Zurich, de Saint-Gall et de Thurgovie sont également associés à l'opération.

(Michael Shields et Oliver Hirt; Claude Chendjou et Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)