Le constructeur britannique de voitures de sport, marque favorite de James Bond, avait initialement fixé une fourchette de prix allant de 17,50 à 22,50 livres pour la transaction. Avec un éventail resserré, allant de 18,50 à 20 livres, Aston Martin a dit être sûr que l'opération serait souscrite dans son intégralité.

"Les retours ont été mitigés", a dit une source proche du dossier, qui a noté que les investisseurs, tout en ayant une bonne impression de la direction du groupe, avaient des doutes sur le déroulement du programme de nouveaux lancements de modèles prévu par Aston Martin.

"Le bas de la fourchette sera peut-être le niveau où l'opération sera un succès", a poursuivi la source.

Aston Martin, qui sera le premier constructeur automobile à rejoindre la Bourse de Londres depuis des décennies, a dit qu'il entendait fermer d'ici mardi midi les comptes de son introduction en Bourse, qui porte sur quelque 25% de son capital.

Les banquiers disent généralement que les introductions en Bourse, pour être réussies, doivent recevoir deux fois plus d'offres que de titres disponibles.

Ailleurs dans le secteur automobile, l'équipementier allemand Knorr-Bremse a dit lundi avoir convaincu suffisamment d'investisseurs de souscrire à sa mise sur le marché de plus de quatre milliards d'euros, prévue d'ici le milieu du mois.

En fonction du prix définitif de la transaction, Aston Martin pourrait avoir une capitalisation boursière suffisante pour être éligible au FTSE 100, devenant ainsi le premier constructeur automobile à intégrer l'indice vedette de la Bourse de Londres depuis Jaguar.

En entrant en Bourse, Aston Martin, qui compte Daimler à son tour de table, imiterait son rival Ferrari, coté à Wall Street depuis 2015.

Aston Martin vend environ 25% de ses voitures dans des pays de l'Union européenne, à partir d'une seule usine située à Gaydon, dans le centre de l'Angleterre, en attendant la mise route d'un second site, en 2019 au Pays de Galles.

Le constructeur, qui veut écouler 6.200 à 6.400 véhicules sur l'ensemble de l'année, espère retrouver en 2019 les quelque 7.300 ventes réalisées en 2007, juste avant la crise financière.

Depuis l'arrivée d'Andy Palmer aux commandes de l'entreprise à la fin de l'année 2014, les grands actionnaires de la société ont investi 200 millions de livres pour la mise à jour de la gamme de modèles, la production de nouveaux véhicules électriques et un premier SUV, qui doit sortir l'an prochain.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)

par Kate Holton et Dasha Afanasieva