Sous la houlette de son administrateur délégué Marc Schneider, qui a pris les rênes du groupe en 2017, Nestlé a investi de nouveaux secteurs comme les aliments à base de plantes et restructuré certaines de ses grandes marques comme Nescafé, tout en cédant les activités les moins performantes.

La croissance organique, hors effets de change, acquisitions et cessions, du premier groupe alimentaire mondial a accéléré à 3,9% sur les trois mois à fin juin, sa plus forte progression sur un trimestre depuis début 2016.

Son concurrent Danone a également fait état jeudi d'une accélération de sa croissance au deuxième trimestre dans l'ensemble de ses activités.

Sur les six premiers mois, la croissance organique de Nestlé a atteint 3,6%, contre 2,8% il y a un an, conforme aux attentes des analystes. Marc Schneider a déclaré à la presse que le groupe était en bonne voie pour atteindre son objectif d'une croissance organique de 5% d'ici 2020.

"Je pense que les résultats montrent de manière très convaincante que nous sommes en passe d'atteindre nos objectifs", a-t-il ajouté.

OBJECTIFS CONFIRMÉS

Le bénéfice net du propriétaire entre autres de Maggi Soup et des barres chocolatées KitKat a cependant baissé de 14,6% à 5 milliards de francs suisses (4,53 milliards d'euros) par rapport à l'année dernière. Le bénéfice du premier semestre 2018 avait été gonflé par un gain exceptionnel de 2,8 milliards de dollars lié à la vente de son activité de confiserie aux Etats-Unis à Ferrero.

La marge opérationnelle courante récurrente a atteint 17,1%, supérieure aux attentes, alors que le groupe poursuit sa stratégie de montée en gamme.

Nestlé réalise désormais environ 23% de ses ventes sur des produits aux prix plus élevés comme le chocolat rose KitKat et l'eau aromatisée San Pellegrino, et cela devrait s'accélérer selon Marc Schneider.

Le chiffre d'affaires du groupe suisse au premier semestre a crû de 3,5% à 45,46 milliards de francs, grâce notamment aux Etats-Unis et au Brésil, respectivement ses premier et quatrième marchés. Il est cependant légèrement en dessous du consensus qui était de 45,7 milliards de francs.

En Chine, deuxième marché de Nestlé, la croissance a été plus modeste, en raison de la forte concurrence sur les prix subie par ses produits de nutrition infantile.

Nestlé a par ailleurs confirmé ses objectifs annuels, indiquant tabler sur une croissance organique d'environ 3,5% et une marge opérationnelle courante récurrente d'au moins 17,5%, des prévisions jugées prudentes par les analystes.

L'action Nestlé prenait 2,37% à la Bourse de Zurich, signant l'une des plus fortes hausses de l'indice EuroFirst 300 (+0,44%).

(Catherine Mallebay-Vacqueur et Claude Chendjou pour le service français, édité par Matthieu Protard)

par John Revill