Le Danemark, l'Estonie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis enquêtent sur 200 milliards d'euros de transactions effectuées via cette division estonienne entre 2007 et 2015, dont la plupart sont suspectes.

Ces arrestations annoncées mercredi par le procureur de la République constituent la première action concrète des autorités contre les suspects dans le cadre de ce scandale.

La menace de la lourde amende que pourrait infliger le département de la Justice américain à Danske Bank a fait plonger l'action de près de 50% depuis mars, effaçant quelque 15 milliards de dollars de sa valeur boursière.

Les 10 Estoniens interpellés mardi et mercredi sont soupçonnés d'avoir appartenu au réseau qui a facilité les flux d'argent sale via la filiale de Danske Bank dans le pays.

"Les suspects constituent ce que l'on appelle la première ligne de défense, des gestionnaires de clientèle dont le travail consistait à empêcher le blanchiment d'argent", a déclaré le procureur général, Lavly Perling.

Ils n'ont pas été formellement inculpés, mais peuvent être détenus pendant 48 heures sans inculpation formelle, selon la loi estonienne.

(Tarmo Virki; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)