L’action Dassault Systèmes (-1,40% à 126,70 euros) affiche l’un des replis les plus importants du CAC 40 en raison des perspectives décevantes dévoilées hier soir par son concurrent américain, Autodesk (-13% à 130,7 dollars). Pour le troisième trimestre, clos fin septembre, l'éditeur de logiciels de conception assistée par ordinateur vise un bénéfice par action ajusté entre 70 et 74 cents pour des revenus de 820 à 830 millions de dollars. Le consensus FacSet était de 78 cents et 838,4 millions de dollars.

Sur l'ensemble de l'exercice, Autodesk cible un bénéfice par action ajusté entre 2,69 à 2,81 dollars pour des revenus de 3,24 à 3,27 milliards de dollars. Le marché anticipait 2,81 dollars et 3,28 milliards de dollars pour l'année.

Lors de la conférence avec les analystes, le PDG Andrew Anagnost a expliqué avoir adopté des prévisions prudentes pour le reste de l'exercice en raison des incertitudes provoquées par l'environnement économique et géopolitique. Il a cependant ajouté que le contexte macroéconomique et les tensions commerciales n'avaient pas impacté significativement son activité.

Le Directeur financier, Scott Herren, a précisé que Autodesk était prudent en raison du Brexit, du ralentissement manufacturier en Europe centrale et de la situation Chine dans le contexte de tensions commerciales.

Les mauvaises nouvelles en provenance d'Autodesk ont relégué au second plan l'attribution à Dassault Systèmes par S&P Global Ratings d'une note de crédit A-, associée à une perspective stable. L'agence de notation explique que le groupe technologique français bénéficie de barrières à l'entrée très élevées du fait de l'étendue et de la sophistication de ses solutions, de la difficulté à répliquer son expertise combinée en logiciels d'entreprise et de son savoir-faire industriel. Dassault Systèmes bénéficie par ailleurs d'un bilan solide, d'une politique financière prudente et d'une équipe de direction expérimentée et stable.