L'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur précise ainsi dans un communiqué revoir à la hausse sa prévision de bénéfice net par action annuel de 2,83-2,88 euros à 2,95-3,00 euros, un seuil qu'il a dit en juin vouloir doubler d'ici 2023 pour le porter à six euros.

Le groupe dit également viser une croissance plus forte que prévu de son chiffre d'affaires 2018, relevé de 8%-9% à 9-10%, à 3,41-3,44 milliards d’euros, après une hausse semestrielle de 9% à 1,611 milliard, porté par un bond des nouvelles licences de 3D Experience.

Les ventes de licences au deuxième trimestre du leader européen des logiciels, l'allemand SAP, ont, elles, déçu le marché la semaine dernière malgré des résultats supérieurs aux attentes et des prévisions annuelles relevées.

Dassault Systèmes a également amélioré sa marge opérationnelle d'un demi-point à 28,7% sur le semestre, une hausse de 1,6 point en données organiques partiellement contrebalancée par un impact de change de 0,7 point et une dilution de 0,4 point liée à ses récentes acquisitions.

Malgré tout, Dassault Systèmes a reconfirmé viser pour cette année une baisse de sa marge opérationnelle de 31%-31,5% contre 32% en 2017.

"Ce n’est pas que de la prudence", a dit à des journalistes le directeur financier Pascal Daloz, confirmant anticiper une croissance organique de la marge de 0,3-0,6 point cette année.

"On a un peu de retard sur nos recrutements et sur nos dépenses marketing, qu’on va compenser sur la seconde partie de l’année de façon à se mettre en bonne position pour 2019", a-t-il ajouté.

Dassault Systèmes a annoncé mi-juin lors de sa journée investisseur son intention d'améliorer sa marge opérationnelle d'un demi-point par an en données organiques, en profitant des ruptures technologiques sur un marché du logiciel évalué à 28 milliards de dollars.

Pour accélérer sa croissance, Dassault Systèmes réinvestit chaque année les deux tiers de son cash flow, supérieur à 700 millions d'euros, dans des acquisitions, notamment pour étendre le spectre de ses marchés accessibles.

L’acquisition de la petite société américaine Centric Software, annoncée mi-juin et finalisée ce mercredi, permet ainsi à Dassault Systèmes de se positionner sur le secteur de la mode qui cherche à rattraper son retard en termes de digitalisation.

(Edité par Jean-Michel Bélot)

par Cyril Altmeyer