Mais l'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a maintenu ses deux objectifs clés pour 2017: des hausses de chiffres d'affaires, à taux de change constants, de 8-10% pour les nouvelles licences et de 6% pour les logiciels récurrents.

A 10h17, l'action abandonne 1,8% à 85,25 euros, alors que le SBF 120 est stable (+0,05%) au même moment.

"Les résultats n'ont pas dépassé les attentes et les multiples de valorisation demeurent élevés", résume Bryan Garnier dans une note.

Dassault Systèmes a atteint la plupart de ses objectifs au troisième trimestre, avec une marge opérationnelle de 32%, un bénéfice net par action de 0,64 euro et des hausses de chiffre d'affaires de 8% pour les logiciels et de 12% pour les nouvelles licences.

Mais son chiffre d'affaires n'augmente que de 6% à taux de change constant à 752,9 millions d'euros, en deçà du consensus Thomson Reuters I/B/E/S (773 millions) à cause d'une baisse de 3% dans les services liée notamment à des retards de signatures de contrats complexes.

L'impact se prolongera au quatrième trimestre mais l'activité de services devrait repartir à la hausse en 2018, a déclaré le directeur financier Thibault de Tersant.

"Il n’y a pas de raison que les services croissent moins vite que le chiffre d'affaires logiciels en 2018", a-t-il dit à des journalistes, sans toutefois se risquer à des prévisions avant la fin du quatrième trimestre, le plus important de l'année pour Dassault Systèmes.

Geovia, la gamme de simulation du groupe dans les ressources naturelles, a de son côté profité de la stabilisation des prix des matières premières qui avaient baissé à la suite de l'arrêt des investissements du secteur, notamment dans les mines.

Mais Dassault Systèmes a subi l'effet du renforcement de l'euro et de l'attentisme en Chine, la perspective du congrès du Parti communiste ayant stoppé les investissements des entreprises d'Etat qui assurent une bonne partie de son activité dans le pays.

"PAS DE TABOU" POUR UNE ACQUISITION TRANSFORMANTE

Le groupe, qui multiplie des rachats ciblés d'entreprises comme celui de No Magic (ingénierie de systèmes), annoncé mardi, n'exclut pas une acquisition qui lui apporterait une transformation plus rapide et complète, a souligné Thibault de Tersant.

Il dit constater davantage de volonté de cessions d'entreprises, autant de cibles potentielles.

"Nous, nous n’avons pas de tabou vis-à-vis d’une acquisition plus importante, en revanche nous sommes attentifs pour trouver la bonne qui va créer de la valeur", a-t-il déclaré.

"Rien n’est pire que l’acquisition qui n’est pas parfaitement alignée parce qu’on s’en occupe moins bien."

Dassault Systèmes, qui a amélioré son cash flow opérationnel de 28% sur les neuf premiers mois de l'année, affiche une trésorerie nette de 1,79 milliard d'euros au 30 septembre, contre 1,49 milliards fin 2016.

(Avec Blandine Hénault, édité par Pascale Denis)

par Cyril Altmeyer