Dassault Systèmes (-0,85% à 154,40 euros) figure parmi les plus fortes baisses de l’indice CAC 40 en raison de revenus et perspectives plus faibles que prévu. Sur les trois derniers mois de 2019, le chiffre d'affaires total a augmenté de 18% (+16% à taux de change constants) à 1,21 milliard d'euros, inférieur au consensus de 1,23 milliard d'euros.

Les revenus ajustés (non-IFRS) des licences sont ressortis dans le bas de la fourchette d'objectifs en 2019. Ils affichent en effet une croissance de 6% hors impact des changes, à comparer avec un objectif annuel de +6% à +8%. Il est stable au quatrième trimestre.

L'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur a mis en cause une base de comparaison élevée, la faiblesse persistante de certains segments du marché automobile, notamment les équipementiers, et l'allongement des délais de décision des clients.

Dassault Systèmes a par ailleurs enregistré un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, en hausse de 13% (+11% à taux de change constants) à 1,20 euro et une marge opérationnelle de 33,6%, en repli de 2,9 points.

Les investisseurs sanctionnent aussi des prévisions plus faibles que prévu. La direction a indiqué qu'elle avait adopté une approche prudente en matière de perspectives, car elle n'a pas encore été en mesure de quantifier les impacts du coronavirus en Chine, ce pays représentant moins de 10% des revenus.

" La majorité des ventes de l'entreprise en Chine se font par le biais du canal indirect, ce qui risque de limiter la capacité des partenaires à voyager et donc à vendre ", explique Jefferies.

Cette année, le chiffre d'affaires est anticipé en augmentation de 21% à 23% à taux de change constants, soit entre 4,84 et 4,89 milliards d'euros. Le marché vise 4,99 milliards d'euros. Selon UBS, l'objectif de revenus correspond à une croissance interne de 5% à 7% après +8% en 2019. Les ventes de licences sont prévues en croissance 5% à 10% hors impact des changes après un premier trimestre entre -5% et 0%.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net par action est prévu en croissance de 14% à 15%, soit entre 4,15 euros à 4,20 euros. La marge opérationnelle est, elle, prévue entre 31% et 31,5%.