BASF perd 3,6% à 66,52 euros, accusant l'une des plus fortes baisses du Dax. Les investisseurs sanctionnent la présentation de la nouvelle stratégie "d'excellence" du géant allemand de la chimie axée sur les bénéfices et la neutralité carbone. Le marché n'apprécie par l'objectif d'une croissance de l'Ebitda comprise entre 3% et 5% par an. Cette perspective induit en effet un net ralentissement de l'indicateur qui affichait depuis 2012 une progression moyenne de 8% par an. BASF n'a pas justifié cette prévision, préférant insister sur d'autres objectifs plus flatteurs.

Comme les années précédentes, BASF entend dégager un rendement des capitaux employés nettement supérieur au coût du capital.

Le groupe compte également assoir son statut de leader en dégageant pour ses actionnaires davantage de valeur que ses concurrents. Son objectif est donc de faire progresser chaque année son bénéfice par action grâce à free cash flow élevé.

Pour y parvenir, BASF déploiera un programme "d’excellence" 2019-2021 qui lui permettra de réaliser un surplus de bénéfice net de deux milliards d'euros. Il était de 6,1 milliards d'euros en 2017. 

Ce plan jouera sur plusieurs leviers : la production, la R&D, la logistique, la digitalisation, et l'organisation opérationnelle.

Martin Brudermüller, le président du directoire, a par ailleurs confirmé son soutien à la politique de "Verbund" (intégration) du groupe, qui voit le produit d'une division servir de matière première à une autre.