Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

CORONAVIRUS: Les petites et moyennes entreprises (PME) suisses s'attendent à encaisser au premier semestre les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus. La situation ne devrait guère s'améliorer en seconde partie d'année. Environ 65% des entreprises s'attendent à un recul de leurs exportations entre janvier et fin juin. Elles sont 33% à tabler sur une baisse de jusqu'à un quart des ventes à l'international, 22% à anticiper un repli de 25% à 50% et 10% à prévoir un effondrement de 50% à 100%, selon le baromètre de Switzerland Global Enterprise (S-GE) et Credit Suisse.

LUXE: Les exportations horlogères suisses devraient essuyer un recul en 2020 en raison de l'impact du coronavirus sur l'évolution des affaires du secteur. "Nous anticipons une chute d'environ 25 à 30%", a indiqué à AWP le président de la Fédération de l'industrie horlogère, Jean-Daniel Pasche, après l'assemblée générale de la faîtière qui s'est tenue sans la présence physique de ses membres, à cause des mesures sanitaires liées à la pandémie.

ASSURANCES: La crise de coronavirus, avec pour corollaire l'explosion du télétravail, devrait se traduire selon Swiss Re par un bond du marché de la cyberassurance. Le volume de primes dans ce segment pourrait atteindre en 2020 5,5 milliards de dollars (5,22 milliards de francs suisses), soit 1 milliard de mieux que l'année passée. Certes, ce volume semble très modeste comparé à d'autres segments et la diffusion de la cyberassurance reste marginale, a reconnu l'expert de Swiss Re Anthony Cordonnier à l'occasion de la journée des médias organisée par le réassureur. Mais la prégnance de cette thématique prend désormais aussi de l'ampleur dans les petites et moyennes entreprises (PME), assure-t-il.

CORONAVIRUS: Les directeurs financiers en Suisse sont pessimistes quant à une relance rapide de l'activité économique après la pandémie de coronavirus. Les chiffres d'affaires des entreprises ne devraient pas renouer avec leurs niveaux précédant la crise avant le premier trimestre 2021. Selon le dernier sondage réalisé en juin par le cabinet d'audit Deloitte Suisse, 65% des 87 responsables interrogés s'attendent à des perspectives moroses pour leur société.

TOURISME: Hotelplan est touché de plein fouet par les conséquences de la pandémie de coronavirus et ne s'attend pas à une reprise rapide du marché. Le voyagiste détenu par Migros réagit en supprimant jusqu'à 425 emplois, dont 170 postes en Suisse. En outre, 12 succursales sur la centaine que compte Hotelplan en Suisse seront fermées, passant ainsi de 98 à 86 unités.

ELECTROMÉNAGER: Désormais séparé du groupe Metall Zug, dont il est à l'origine, V-Zug a effectué ses premiers pas à la Bourse suisse. Le titre du fabricant zougois d'appareils électroménagers, numéro un du marché helvétique, a ouvert la séance à un cours de 72 francs suisses. Ce montant, qui valorise le spécialiste de l'électroménager à près de 463 millions de francs suisses, se situe largement au-dessus du prix théorique de 54,60 francs suisses calculé sur la base d'une valeur comptable de 351 millions de francs suisses.

TRANSPORT AÉRIEN: La Commission européenne a annoncé qu'elle validait le projet de l'Allemagne visant à recapitaliser Lufthansa, premier groupe de transport aérien du continent et maison-mère de Swiss, à hauteur de 6 milliards d'euros, pour surmonter la crise liée au coronavirus. Cette mesure fait partie d'un plan de sauvetage plus vaste, qui prévoit aussi une garantie d'Etat sur un prêt de 3 milliards d'euros, que Berlin prévoit d'accorder à la compagnie dans le cadre d'un régime d'aide déjà approuvé par Bruxelles en mars, explique l'exécutif européen dans un communiqué.

MARCHÉ DU TRAVAIL: En France, le nombre de chômeurs a diminué de 3,3% en mai, soit 150'000 inscrits en catégorie A en moins, une baisse due au retour de demandeurs d'emploi vers l'activité réduite (catégories B et C) avec le déconfinement. Ce nombre reste cependant au niveau très élevé de 4,426 millions après les hausses exceptionnelles de 22,6% en avril et 7,1% en mars. Au total, l'effectif des catégories A, B et C a continué d'augmenter, de 1%, à 6,125 millions, son plus haut niveau historique.

CORONAVIRUS: Le moral des consommateurs allemands poursuit sa remontée alors que s'atténue le choc de la pandémie du coronavirus à la faveur de la réouverture des magasins. Le baromètre GfK devrait progresser pour atteindre -9,6 points en juillet après une première remontée à -18,6 points en juin (revu en hausse de 0,3 point) qui marquait une timide amélioration après le creux historique de mai, indique l'institut GfK.

TRANSPORT AÉRIEN: La compagnie aérienne britannique Easyjet a creusé sa perte au premier semestre, accusant l'impact du coronavirus qui a mis un coup de frein brusque au trafic aérien, et en raison de pertes sur des contrats de couverture pétrolière. La perte nette est ressortie à 324 millions de livres (382,5 millions de francs suisses) fin mars, contre 218 millions un an plus tôt, y compris une charge exceptionnelle de 160 millions de livres due à des pertes sur des contrats de couverture pétrolière, à la suite du soudain effondrement des cours pétroliers en mars.

SERVICES FINANCIERS: La société allemande de paiements en ligne Wirecard, plongée dans un scandale financier de grande ampleur, dépose son bilan. Cette demande déposée auprès du tribunal de Munich est justifiée par "la menace d'insolvabilité et de surendettement", explique l'entreprise cotée au Dax à Francfort, et qui fait l'objet d'une enquête judiciaire sur des soupçons de fraude après la disparition de plus de 1,9 milliard d'euros (2,0 milliards de francs suisses) des comptes, aux Philippines.

AUTOMOBILES: Les actionnaires du constructeur automobile français PSA (Peugeot, Citroën) ont conforté lors de leur assemblée générale annuelle l'option stratégique d'une fusion avec Fiat Chrysler (FCA) signée en décembre par les deux groupes. Les actionnaires ont voté à plus de 99% en faveur de quatre résolutions marquant leur soutien au principe et au schéma de ce mariage qui doit donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en volumes et au troisième en chiffre d'affaires, abritant sous le même toit des marques emblématiques comme Peugeot, Citroën, Opel, Jeep, Alfa Romeo et Maserati.

TRANSPORT AÉRIEN: La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé qu'elle allait contester devant la justice européenne le feu vert de Bruxelles au plan de sauvetage de 9 milliards d'euros (9,6 milliards de francs suisses) du géant Lufthansa par le gouvernement allemand, estimant qu'il allait fausser la concurrence. "Jusqu'ici, nous avons fait appel de toutes les décisions de la Commission approuvant les aides des gouvernements aux compagnies aériennes (décidées en raison de l'impact du coronavirus) et c'est la même chose pour le feu vert d'aujourd'hui à Lufthansa", a dit le directeur juridique de Ryanair, Juliusz Komorek, lors d'un point téléphonique.

TRANSPORT: Le groupe postal britannique Royal Mail a annoncé la suppression de 2000 emplois, afin de s'adapter à une perte de vitesse de son activité dans le courrier au profit de la livraison de colis, une tendance renforcée par la crise sanitaire. Royal Mail explique dans un communiqué que cette réduction d'effectif concerne essentiellement des postes d'encadrement et fait partie d'un vaste plan d'économies pour les deux prochaines années.

COSMÉTIQUES: La pandémie a conforté la stratégie de L'Oréal, qui pourrait retrouver la croissance au second semestre, anticipe son PDG, Jean-Paul Agon. Alors que les mauvaises nouvelles économiques se succèdent à travers le globe dans tous les secteurs, le dirigeant du géant mondial des cosmétiques se dit confiant: il estime que la reprise de l'activité en Chine, désormais son deuxième marché, est de bon augure. Au premier trimestre, sous l'impact du Covid-19, le groupe avait pourtant vu ses ventes mondiales reculer de 4%, et suspendu ses objectifs financiers annuels.

ASSURANCES: Les assureurs italiens Generali et Cattolica ont conclu un partenariat prévoyant que le premier entre au capital du second à hauteur de 24,4%. Pour cette opération, Generali s'est engagé à souscrire à une augmentation de capital de 300 millions d'euros (320 millions de francs suisses) en échange d'une participation dans Cattolica qui s'élèvera à 24%, une fois que ce dernier sera devenu une société par actions, en 2021, précisent les deux groupes dans un communiqué.

awp