DBV Technologies s'apprête à clôturer sur une chute de 56% à 4,3 euros après une sérieuse déconvenue pour son patch innovant contre l'allergie à l'arachide. Alors que le feu vert de la FDA lui semblait acquis cet été, les autorités sanitaires américaines ont identifié des interrogations concernant l'efficacité, et notamment l'impact de l'adhésion locale du patch. Par conséquent, la réunion du comité consultatif sur les produits allergènes (APAC) visant à examiner la demande de licence de la FDA n'aura plus lieu comme précédemment prévue le 15 mai 2020.

A l'heure actuelle, DBV Technologies n'a reçu aucune information supplémentaire concernant le calendrier d'examen du BLA, et, à sa connaissance, la date cible du 5 août 2020 reste inchangée pour le moment.

Néanmoins admet le groupe français, la soumission d'informations supplémentaires auprès de la FDA pourrait constituer une modification majeure du BLA et repousser la date cible d'obtention de l'enregistrement final.

Cette mauvaise nouvelle tombe très mal pour DBV alors que la FDA a a donné son feu vert, le mois dernier, au traitement concurrent Palforzia de la biotech américaine Aimmune.

L'enjeu est d'importance. Selon les analystes, le marché américain de l'allergie aux arachides pourrait atteindre 3,9 milliards de dollars en 2027, Aimmune accaparant environ les deux tiers de ce marché, selon la firme de recherche GlobalData.

Et ce n'est pas la première fois que les autorités sanitaires américaines mettent des bâtons dans les roues de DBV. En décembre 2018, le groupe avait retiré sa demande d'autorisation aux Etats-Unis en raison d'un " manque d'information sur les procédures de fabrication et les contrôles qualité " du produit.