Le gouvernement italien, de son côté, s'est dit prêt à soutenir la création d'une "Nouvelle Alitalia", y compris via un investissement chapeauté par le ministère de l'Economie.

En difficultés financières, Alitalia a été placée sous administration spéciale en 2017 après le rejet par ses salariés d'un nouveau plan de sauvetage, contraignant le gouvernement à se lancer à nouveau à la recherche d'un repreneur, pour la troisième fois en une dizaine d'années.

Ferrovie dello Stato s'est toujours dit prêt à se porter candidat à condition qu'il soit accompagné d'un ou plusieurs partenaires industriels.

Dans un communiqué, le groupe ferroviaire affirme que la compagnie américaine Delta et la britannique easyJet, spécialisée dans les vols à bas coûts, ont toutes deux exprimé leur intérêt pour un tel partenariat industriel.

EasyJet et Delta ont ensuite confirmé leur volonté de discuter avec FS au sujet de la création d'un consortium pour réfléchir à l'avenir d'Alitalia. Elles ont cependant souligné que ces discussions ne déboucheraient pas forcément sur un accord.

Dans un autre communiqué diffusé à l'issue d'un entretien entre le président du Conseil, Giuseppe Conte, le ministre de l'Industrie et vice-président du Conseil Luigi Di Maio et le ministre de l'Economie, Giovanni Tria, le gouvernement italien s'est dit "disposé à participer à la constitution de la Nouvelle Alitalia, via le ministère de l'Economie, à condition qu'existe un projet industriel viable et que soient respectées les règles européennes".

(Agnieszka Flak et Alberto Sisto; Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Delta Air Lines, easyJet