Au sein du groupe Lufthansa, Alitalia, placée sous administration spéciale en 2017, conserverait sa marque et son indépendance du point de vue opérationnel, a-t-il ajouté.

La première compagnie aérienne allemande a été très active dans les fusions et acquisitions, avec notamment le rachat en 2016 de Brussels Airlines et, en 2017, d'actifs d'Air Berlin dans le cadre de sa stratégie visant à développer sa filiale à bas coûts Eurowings.

"Nous nous battons sur le marché italien et cela inclut Alitalia", a déclaré Harry Hohmeister à Reuters, en ajoutant que les conditions strictes fixées par Lufthansa à une reprise d'Alitalia n'avaient pas variées.

Le quotidien Il Corriere della Sera a rapporté dimanche que la compagnie ferroviaire italienne Ferrovie dello Stato (FS) devait sélectionner mardi un partenaire pour une restructuration d'Alitalia. La compagnie américaine Delta Air Lines est perçue comme la mieux placée.

Lufthansa n'est prête à racheter Alitalia que si ses administrateurs procèdent d'abord à une série de suppressions de postes et si le groupe allemand obtient le plein contrôle, sans participation du gouvernement italien.

"Nous sommes intéressés par Alitalia, mais seulement si les conditions sont réunies - elles n'ont pas fondamentalement changé", a dit Harry Hohmeister, ajoutant que Lufthansa visait une prise de contrôle total à long terme.

Il a estimé à moins de 3.000 le nombre de suppressions de postes nécessaires, tout en précisant qu'elles devaient être menées de manière responsable sur le plan social.

La position économique forte de Lufthansa devrait constituer "une raison suffisante pour que les responsables d'Alitalia se demandent s'ils souhaitent faire partie d'un système européen solide ou choisir une autre voie", a-t-il dit.

Lufthansa avait déjà manifesté son intérêt pour Alitalia au printemps dernier.

(Claude Chendjou et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten et Bertrand Boucey)

par Ilona Wissenbach