Le secteur bancaire européen flanche, pénalisé par le recul des taux à long terme des deux côtés de l’Atlantique. La Fed s’est en effet avérée plus accommodante que prévu hier soir lors de ses annonces de politique monétaire. En Allemagne, Deutsche Bank perd 2,68% à 7,545 euros ; en France, BNP Paribas perd 1,82% à 43,385 euros et en Italie, Unicredit recule de 0,33% à 12,09 euros. La Banque centrale américaine a fait connaître ses nouvelles projections économiques, qui comprennent les fameux « dots », son graphique à points qui fournit les indications sur l’évolution prochaine des taux.

Or, il signale que la Fed ne devrait pas augmenter ses taux en 2019, comme le marché l'anticipait déjà. Deux étaient projetées en décembre. La Fed devrait en outre ne les augmenter qu'une seule fois en 2020.

Elle par ailleurs annoncé qu'elle arrêterait de réduire son bilan en septembre et non plus en décembre, comme certains de ses membres l'avaient laissé entendre. Elle commencera par réduire à 15 milliards de dollars par mois la réduction de ses avoirs en bons du trésor à partir de mai contre 30 milliards actuellement.

Sur les marchés des taux, le dix ans américain est tombé aujourd'hui à 2,52% et son homologue allemand à 0,048%.

L'environnement de taux bas, dont le secteur bancaire souffre déjà depuis plusieurs années, devrait donc perdurer plus longtemps que prévu. Il avait déjà souffert au début du mois de mars des dernières annonces de la BCE. Elle a notamment indiqué qu'elle retarderait sa première hausse de taux. Cette dernière est attendue au plus tôt à la fin de 2019 et non plus cet été.



Valeurs citées dans l'article : Deutsche Bank, BNP Paribas, UniCredit SpA