La pression vendeuse reste forte sur Deutsche Bank (-5,14% à 6,441 euros), qui amplifie la baisse du secteur bancaire européen après avoir déjà perdu du terrain hier après la présentation d’un plan de restructuration drastique. Deutsche Bank va supprimer 18 000 postes, soit près de 20 % des effectifs pour un coût total de 7,4 milliards d'euros et prévoit de réduire les coûts de 25%. Dans le même temps, la première banque allemande anticipe une croissance annuelle moyenne de 2,3% des revenus du nouveau périmètre, qui atteindraient 25 milliards d'euros en 2022.

Elle afficherait alors une rentabilité des fonds propres tangibles de 8 %.

Les spécialistes soulignent logiquement les importants risques d'exécution de cette restructuration. " Les mesures de restructuration impliquent d'importantes réductions de personnel et d'importants changements au niveau du management ce qui pourrait perturber l'objectif d'amélioration des résultats ", explique Fitch Ratings. Le ralentissement économique pourrait également freiner la croissance des revenus, sans compter des taux d'intérêt en Europe et aux Etats-Unis faibles pendant très longtemps, qui pèseront sur les revenus d'intérêt.

Dans ce contexte, les analystes ne croient pas à l'atteinte l'objectif de rentabilité des fonds propres tangibles. Société Générale estime ainsi qu'il devrait s'élever à seulement environ 3,5% d'ici trois ans contre 0,8% en 2018. Credit Suisse vise pour sa part 3,8%.