Le fonds souverain malaisien 1MDB (1Malaysia Development Berhad) est lui-même au coeur d'enquêtes dans six pays.

Deutsche Bank a notamment aidé le fonds à lever de 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) en 2014, alors que les doutes sur la gestion et les finances du fonds avaient commencé à circuler, indique le quotidien dans son article publié mercredi soir, citant des sources au fait de la situation.

Le département de la Justice américain s'intéresse principalement au rôle de Tan Boon-Kee, une collègue de Tim Leissner, ancien dirigeant de Goldman Sachs, avec qui elle a travaillé sur des activités liées à 1MDB, indique le journal.

Tan Boon-Kee a quitté Goldman pour devenir responsable de la banque pour les institutions financières de Deutsche Bank en Asie-Pacifique, où elle a participé à de nouvelles transactions avec 1MDB, ajoute-t-il.

Dans un communiqué adressé par courriel, Deutsche Bank a dit avoir pleinement coopéré avec tous les organes de réglementation.

"Comme indiqué dans les plaintes pour confiscation d'actifs déposées par le département de la Justice américain, 1MDB a fait 'de fausses déclarations aux responsables de Deutsche Bank et a omis des faits significatifs'" en relation avec les transactions de 1MDB avec la banque", a déclaré Deutsche Bank à Reuters.

"Cela concorde avec les propres conclusions de la banque dans cette affaire", a-t-elle ajouté.

Tan Boon-Kee a quitté Deutsche Bank l'année dernière, après la découverte de communications entre elle et Jho Low, le financier malaisien décrit par le ministère de la Justice comme l'acteur principal du scandale 1MDB, poursuit le Wall Street Journal.

Contactée par le journal, Tan Boon-Kee, qui travaille actuellement pour la compagnie d'assurance FWD, n'a pas souhaité s'exprimer.

Sollicités par Reuters, le département de la Justice et FWD n'ont pas voulu faire de commentaire.

La première banque allemande a annoncé dimanche un vaste plan de restructuration, qui va l'amener à supprimer 18.000 emplois, à renoncer à son activité sur les marchés actions et à réduire ses opérations dans la banque d'investissement et sur le marché obligataire.

NOTE: Ces informations n'ont pas été vérifiées par Reuters, qui ne garantit pas leur exactitude.

(Ramat Venkat à Bangalore; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Gilles Guillaume)