Le conseil de surveillance de l'opérateur boursier a accepté la démission de Carsten Kengeter lors d'une réunion extraordinaire jeudi. Aucun successeur n'a été désigné et le président du directoire sortant restera en place jusqu'à ce qu'une procédure de transition ait été élaborée.

Dans un communiqué, Deutsche Börse a expliqué que ce départ devait lui permettre de "rediriger son énergie vers la clientèle, les affaires et la croissance et s'épargner de nouveaux fardeaux en raison des investigations en cours".

Quelques heures plus tard, le groupe a fait savoir que son bénéfice 2017 n'atteindrait probablement pas l'objectif d'une hausse comprise entre 10 et 15% du fait d'"effets cycliques négatifs" tels que la faible volatilité des marchés.

Il a confirmé toutefois ce même objectif d'un bénéfice en hausse de 10 à 15% pour 2018 et 2019.

Un arrangement à l'amiable qui aurait mis fin à la procédure engagée contre Carsten Kengeter a été rejeté par lundi par un tribunal de Francfort.

Carsten Kengeter, qui dément tout acte répréhensible, a effectué des achats d'actions en décembre 2015, deux mois avant l'annonce d'un projet de fusion entre Deutsche Börse et London Stock Exchange Group qui avait eu pour résultat de faire s'envoler l'action de l'opérateur boursier.

Le projet ne s'est pas concrétisé.

Deutsche Börse et Carsten Kengeter affirment que ces achats étaient licites car entrant dans le cadre de son plan de rémunération, et qu'ils devaient se faire à un moment donné entre le 1er et le 21 décembre 2015.

Deux grands opérateurs boursiers européens sont à présent à la recherche d'un patron: Deutsche Börse et le LSE, dont le directeur général Xavier Rolet partira fin décembre 2018.

(Tom Sims, Juliette Rouillon et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Deutsche Boerse, London Stock Exchange