Le régulateur espagnol a annoncé jeudi soir que l'interdiction s'appliquerait à 69 titres, recoupant toutes les actions liquides dont le cours a reculé jeudi de plus de 10% et toutes les actions non liquides dont le cours a chuté de plus de 20%.

En Italie, l'interdiction s'appliquera à 85 titres.

L'indice espagnol IBEX-35 a reculé de 14,06% jeudi tandis que la Bourse de Milan a plongé de 17%.

Les vendeurs à découvert empruntent des titres et les vendent immédiatement, en faisant le pari que leur cours va diminuer avant qu'ils ne les rachètent et les rendent, empochant ainsi la différence.

De nombreux pays ont interdit les ventes à découvert à divers degrés pendant et juste après la crise financière de 2008.

Contactée par Reuters, l'AMF a dit ne pas constater "à ce stade" de montée significative des ventes à découvert.

"Nos homologues en Espagne et Italie ont en effet décidé d'une mesure d?urgence prévue à l?article 23 du règlement européen 'ventes à découvert'. Il s'agit d?une mesure technique temporaire, un coupe-circuit en quelque sorte, pour 24 heures."

L'AMF dit souhaiter une réponse européenne plutôt que nationale.

Un porte-parole de Deutsche Börse a pour sa part indiqué que l'opérateur de la Bourse de Francfort n'avait pas l'intention d'instaurer d'interdiction des ventes à découvert.

(Valentina Za, Nathan Allen et Saraj White, version française Gwénaëlle Barzic et Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)

Valeurs citées dans l'article : IBEX 35, Deutsche Börse AG