Le président de Brussels Airlines, Etienne Davignon, cité vendredi dans les colonnes de La Libre Belgique, avait auparavant déclaré que le principe de cette aide était "acquis".

"Il est encore trop tôt pour parler de Brussels Airlines et du possible rôle de l'Etat belge", a dit le ministre belge des Finances, Alexander De Croo, dans un communiqué.

Il a ajouté qu'une "analyse approfondie de la structure actuelle de coûts" de la compagnie était en cours et que le gouvernement examinait aussi l'aide fournie par le groupe Lufthansa.

Etienne Davignon a pour sa part déclaré que "les négociations sont en cours et elles sont plutôt positives". "Le principe est désormais acquis que nous allons bénéficier d'une aide de l'Etat", a-t-il dit dans La Libre Belgique.

En revanche, a-t-il ajouté, "une nationalisation n'a pas de sens".

Le président du directoire de Lufthansa, Carsten Spohr, a déclaré mercredi que son groupe chercherait à obtenir des aides publiques en Allemagne, en Suisse, en Belgique et en Autriche, se disant optimiste sur l'issue de ces discussions.

"Les Allemands sont prêts à nous aider et le fait qu'ils participent activement aux négociations avec l'État belge vaut plus que tous les discours", a souligné Etienne Davignon, qui y voit un signe que la maison mère allemande n'a pas l'intention de se débarrasser de sa filiale belge.

Face à une demande proche de zéro, Brussels Airlines a annoncé cette semaine la suspension de ses vols au moins jusqu'au 15 mai.

(Marine Strauss; version française Henri-Pierre André et Bertrand Boucey)