Francfort (awp/afp) - Le bénéfice net de Deutsche Telekom a plongé au deuxième trimestre, de 43,4% à 495 millions d'euros, en raison d'une charge exceptionnelle de 600 millions d'euros découlant d'un accord dans un conflit lié au système de péage autoroutier allemand.

Pour solder un différend vieux de quatorze ans, Toll Collect, un consortium détenu majoritairement par le constructeur automobile Daimler et Deutsche Telekom, a accepté en mai de verser au total 3,2 milliards d'euros à l'Etat.

Berlin reprochait au consortium 16 mois de retard à la mise en service du système de péage du fait notamment de pannes à répétitions et demandait notamment à être remboursé des péages non perçus.

Ajusté de cette charge, le bénéfice net de l'opérateur téléphonique a augmenté de 3,3%, à 1,24 milliard d'euros, a précisé le groupe jeudi dans un communiqué, relevant légèrement ses prévisions pour l'année en raison d'une "tendance positive aux Etats-Unis".

Au deuxième trimestre, Deutsche Telekom affiche ainsi un chiffre d'affaires en hausse de 1,3% à 18,4 milliards d'euros à périmètre et taux de change constant, tandis que cette donnée recule de 2,8% en chiffres absolus en raison d'un dollar faible.

L'opération du groupe est notamment portée par sa branche américaine T-Mobile USA, qui a attiré 1,6 millions de nouveaux clients au deuxième trimestre et réalisé un chiffre d'affaires de 10,5 milliards de dollars (+3,5%), cependant en recul de 4,5% en euro, en raison d'effets de change négatifs.

Le groupe ne précise pas l'avancée de la fusion de T-Mobile USA avec son concurrent Sprint, annoncée en mai, et se contente de noter que "T-Mobile reste sur une trajectoire de succès après l'annonce de fusion".

Du côté de son marché historique allemand, la désaffection des clients pour la téléphonie fixe est compensée par un essor dans la fibre optique, où le groupe recense 624.000 nouveaux clients pour son offre d'internet très haut-débit au deuxième trimestre.

Si le chiffre d'affaires de cette branche est en léger recul de 0,9% à 5,3 milliards d'euros, le bénéfice opérationnel ajusté a, lui, augmenté de 1,9%, à 2,1 milliards d'euros en raison d'une réduction des coûts.

Pour l'année et l'ensemble de ses activités, l'opérateur historique mise, à taux de change constants, sur un Ebitda ajusté de 23,4 milliards d'euros au lieu des 23,3 milliards annoncées lors de ses résultats du premier trimestre, et des 23,2 milliards d'euros annoncées en début d'année.

afp/rp