Berlin (awp/afp) - Le numéro un allemand de l'immobilier Vonovia a annoncé lundi proposer 5,2 milliards d'euros pour lancer une offre amicale sur l'autrichien Buwog, poursuivant la stratégie de croissance externe amorcée ces deux dernières années.

Les deux groupes "ont signé un accord" prévoyant le rachat de Buwog par Vonovia pour 29,05 euros par titre en numéraire, soit une prime de 18,1% par rapport au cours de clôture de l'autrichien vendredi, précise le communiqué de Vonovia.

L'offre, déjà approuvée par le directoire et le conseil de surveillance de Buwog, sera formellement lancée "début février 2018" et valorise le groupe autrichien "autour de 5,2 milliards d'euros", ajoute Vonovia.

Il s'agit de combiner les quelque 350.000 logements gérés par Vonovia en Allemagne avec le portefeuille de 49.000 appartements de Buwog, répartis entre l'Autriche (Vienne, Graz, Klagenfurt, Salzbourg) et l'Allemagne, dans "des villes en pleine croissance" comme Berlin et Hambourg.

"Buwog a par ailleurs une position de leader dans le secteur du développement", précise Rolf Buch, le patron de Vonovia, qui table sur des économies d'environ 30 millions d'euros par an après rachat.

Vonovia, seul représentant de l'immobilier au sein de l'indice vedette Dax à la Bourse de Francfort, compte réaliser cette acquisition "par endettement", après avoir déjà déboursé 2,9 milliards d'euros fin 2016 pour l'autrichien Conwert, dette comprise, également dans le cadre d'une offre amicale.

Le groupe de Bochum (ouest), lui même né d'une fusion annoncée fin 2014, avait en revanche échoué début 2016 à croquer son compatriote Deutsche Wohnen, après avoir engagé 14 milliards d'euros dans cette bataille destinée à créer un mastodonte de 510.000 logements.

L'opération avec Buwog était tièdement accueillie lundi à la Bourse de Francfort, où Vonovia cédait 0,16% à 41,29 euros vers 09H20 GMT dans un Dax en forte hausse (+1,22%). Le titre sort cependant d'une année faste et a pris 34% depuis le 1er janvier.

Le marché allemand de l'immobilier a connu ces dernières années une série d'entrées en Bourse et de transactions, sur fond de rattrapage des prix, longtemps en retrait par rapport à d'autres marchés européens.

afp/al