Les indices de Wall Street défient les lois normales de l’analyse technique, avec une hégémonie des acheteurs rarement atteinte. Le Dow Jones n’échappe pas à cette situation originale et l’ensemble des 30 valeurs gagne plus de 3% depuis le début d’année, faisant fi de tous les risques actuels.

Parmi les grands gagnants de ces premières semaines de 2020, Microsoft établit la meilleure performance, avec une avancée additionnelle de 20% qui complète un parcours déjà qualitatif sur 2019. La société dépasse donc les géants de l’informatique comme IBM (+15.2%) ou encore Intel Corporation (+11%). A contrario, et sans surprise, Exxon Mobil ferme la marche, avec un repli de 14%, confirmant la faiblesse du secteur de l’énergie depuis plusieurs années.

Graphiquement, en données journalières, les cours ont connu un repli d’envergure vite annihilé par une hausse toute aussi rapide. La relance entraine l’indice sur ses plus hauts historiques. La soudaineté du mouvement n’a d’ailleurs pas effecté l’orientation des moyennes mobiles qui demeurent amplement haussières.
Le marché résiste et tente donc de s’opposer à l’engagement d’une correction de longue durée et les prix, au contraire, se rapprochent de la ligne symbolique des 29500 points. Difficile à ce stade de cibler un niveau supérieur, vu l’enchainement des records. Logiquement, les niveaux d’alerte s’éloignent et il faudrait un retour marqué sous le récent plus bas (28 270 points) pour fragiliser la configuration.