Le Dow Jones s'envole de +5,1%, sa plus forte hausse intraday en % depuis le 23 mars 2009... et surtout le gain de +1.300Pts est le plus spectaculaire de l'histoire.

Mais c'est à rapproche du record de points perdus du 27 février avec -1.190Pts, toujours en intraday.

Le S&P500 flambe de +4,6% à 3.089, effaçant en une séance 40% de ses pertes depuis le 19 février (calculé à partir plancher intraday du 28/02), le Nasdaq reprend +4,5% à 8.952, soit environ +44% de retracement du mouvement correctif.

Wall Street se remet à croire en la capacité des 'sherpas' à rétablir un certain niveau de sérénité : le seul effet d'annonce d'une réunion téléphonique impliquant les membres du 'G7' et les banques centrales alimente des spéculation sur des annonces 'fortes'... mais elles pourraient aussi être interprétées comme la mise en oeuvre de soins palliatifs dace à une situation de contraction mondiale inexorable de l'activité économique.

L'OCDE revoit à la baisse la croissance mondiale à +2,4% (+contre +2,9 à +3,00% précédemment) et celle de la Chine de -0,8% à 4,9%... et ce dans l'hypothèse où le pic épidémique culminerait prochainement, entre la fin du 1er trimestre et fin avril.

Toujours selon l'OCDE, les Etats Unis resteraient largement indemnes en cas d'épisode récessionniste (qui frappera le Japon, l'Italie, l'Allemagne...) avec un léger ralentissement de +2,00% à +1,9%.

La croissance en Europe, elle, est revue de -0,3% à +0,9% (et +0,8% en France contre +1,1%).

La FED devrait réduire de 50Pts d'un coup son taux directeur le 18 mars prochain (voir peut-être avant l'échéance du prochain FOMC) selon beaucoup de stratèges, comme ceux de Goldman Sachs.

Les T-Bonds US continuent de battre record sur record avec un '10 ans' à qui a glissé jusque vers 1,03% ce lundi, avant de rebondir vers 1,152% (soit +2,6Pts de base).

Le mouvement le plus spectaculaire du jour s'est produit sur les maturités 2 et 3 ans avec un vertigineux -15Pts vers 0,7100/0,715% (la FED irait donc au-delà de -75Pts d'ici 12 mois) puis 0,895% ce soir (+2% par rapport à vendredi).
L'inversion de la courbe de taux se réduit nettement avec 1,065% sur le '6 mois' et 1,205% sur le 3 mois (ce qui intègre -50Pts de base avant fin mai).

Ce mouvement extrême de type 'portes de saloon' sur les taux est si paroxystique qu'il pourrait bien signer une sorte de capitulation préfigurant une correction impulsive des récents gains (les taux inscrivant de nouveaux plus bas historiques).

Côté chiffres, le PMI manufacturier US de février chute de -0,8 à 50,1 (toujours au-dessus du seuil technique des 50) tandis que les entrées de commande chutent de -2,2 vers 49,8, ce qui est plus alarmant.

L'aversion au risque se dissipe et très vite, la liste des 'favorites' réapparait relativement inchangée par rapport aux 4 premières semaines de l'année 2020 : ramassage massif sur JD.Com +12,4%, Apple +9,3%, Western Digit +8,1%, Microsoft +6,7%, Verizon +5,8%, NXP +5,6%, AMD +4,4%, Micron +4%,

Les pétrolières se reprennent dans le sillage du baril qui flambe de +6,2% à 47,5$ (sur le NYMEX) avec Nal Oilwell +6,1%, Exxon +4,7%, Chevron +3,5%

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