L'action DKSH est sévèrement secouée à la Bourse de Zurich jeudi, sur une baisse de 10% à 68,03 CHF, après la publication de résultats décevants, qu'un dividende de 1,85 CHF (+12%) ne parvient pas à compenser. La croissance organique 2018 s'est limitée à 1,1%, alors que le marché espérait trois fois plus, tandis que le résultat opérationnel ajusté, à 284,3 millions de francs, est en baisse et assez éloigné du consensus de 299 millions de francs. Les divisions Healthcare (Santé), Performance Materials (Matériaux de performance) et Technology (Technologie) ont vu leurs résultats croître, mais la branche Consumer Goods (Biens de consommation) a souffert et sera restructurée, ce qui pèsera sur les résultats du semestre en cours, a prévenu le management. En conséquence, si les résultats 2019 devraient progresser, la dynamique sera surtout visible au second semestre.
 
Après les chiffres, Baader Helvea s'en tient à sa recommandation à la vente et à sa valorisation de 65 CHF. UBS reste neutre avec une cible à 69 CHF, en misant sur un ajustement baissier de 6 à 10% pour le consensus 2019.
 
FFP au capital
 
Parmi les actionnaires historiques de DKSH, figure le français FFP, le holding de la famille Peugeot, qui possède encore 5,9% du tour de table. La société de portefeuille avait misé 85,4 millions d'euros en 2008 pour 11% de l'entreprise suisse aux côtés de ses actionnaires-fondateurs. Lors de l'entrée en bourse en 2012, FPP avait matérialisé une belle plus-value en cédant un gros tiers de ses parts pour 91,6 millions d'euros, puis une fraction additionnelle de 0,8% du capital en 2013 pour 32 millions d'euros. Robert Peugeot est toujours administrateur de DKSH.