Francfort (awp/afp) - EON a affiché mercredi son optimisme après une hausse de ses résultats au troisième trimestre. Le géant allemand de l'énergie poursuit son vaste échange d'actifs avec son concurrent RWE, pour se recentrer sur la distribution.

De juillet à septembre, le groupe d'Essen, qui a cumulé des pertes abyssales ces deux dernières années en raison d'une profonde restructuration et de l'abandon du nucléaire, a dégagé un bénéfice net de 247 millions d'euros (contre une perte en 2017). Le bénéfice opérationnel Ebit ajusté s'est hissé à 410 millions d'euros (461,9 millions de francs suisses) (+17% sur un an).

Après neuf mois, l'Ebit ajusté, valeur de référence pour le groupe, est ressorti en hausse de 11%, à 2,4 milliards d'euros, porté par une hausse des ventes et la mise en service de nouvelles éoliennes. Pour la période de juillet à septembre, le chiffre d'affaires a cependant reculé de 13% à 7,3 milliards.

Pour l'année en cours, l'énergéticien vise un Ebit ajusté entre 2,8 à 3 milliards d'euros, mais se dit confiant dans la perspective de voir cette donnée s'établir "dans la moitié haute de cette fourchette".

Le résultat net ajusté, mesure de référence pour le calcul du dividende, devrait ressortir entre 1,3 et 1,5 milliard d'euros.

Dette réduite

Comparé à fin 2017, EON a par ailleurs réduit sa dette de 3,9 milliards d'euros - soit près d'un cinquième - pour la ramener à 15,4 milliards d'euros. Le groupe a notamment cédé au finlandais Fortum sa participation dans l'ex-filiale Uniper, opérant des centrales à charbon et gaz. EON "continue de travailler sur la structure des marques" du nouveau groupe résultant de la vaste opération annoncée en mars avec son principal concurrent, RWE.

Cependant, l'entreprise "conservera le nom EON" après l'intégration d'Innogy, la filiale d'énergies renouvelables de RWE. Ce vaste plan, qui reste soumis à l'autorisation de l'autorité allemande de la concurrence, doit aboutir à une nouvelle répartition des rôles entre RWE et EON en Allemagne et en Europe.

RWE se concentrera sur la production d'énergie, conventionnelle mais aussi et surtout renouvelable, tandis que EON donnera la priorité à la distribution d'énergie et à sa commercialisation aux particuliers et entreprises.

afp/vj