Londres (awp/afp) - Le fournisseur d'énergie allemand E.on a annoncé mercredi la suppression de 500 emplois au Royaume-Uni, en raison de la vive concurrence et du prochain plafonnement des prix dans le pays.

Ces réductions d'emplois, qui concerneront essentiellement des postes administratifs, représentent un peu plus de 5% des effectifs totaux du groupe qui s'élèvent à 9.400 dans le pays.

E.on a engagé des discussions avec les syndicats et espèrent que ces départs se feront le plus possible sur la base du volontariat. L'objectif est de réaliser à terme des économies d'environ 100 millions de livres.

Le groupe évoque dans un communiqué un marché de l'énergie britannique qui évolue à une grande vitesse et qui devient de plus en plus concurrentiel.

Le marché britannique est dominé par six grands groupes, à savoir British Gas, SSE, l'allemand E.On, le français EDF Energy, Scottish Power (qui appartient à l'espagnol Iberdrola) et Npower (filiale de l'allemand Innogy), lesquels font face désormais à l'émergence de nouveaux acteurs qui rognent leurs parts de marché.

E.on est le troisième acteur dans le pays avec une part de marché de 13%, derrière British Gas (20%) et SSE (14%), selon les chiffres portant sur le premier trimestre 2018 et publiés en juillet par le régulateur britannique de l'énergie Ofgem.

"Clairement il y a de nombreux défis sur le marché de l'énergie auxquels nous faisons face et dont la limitation à venir des prix n'est pas le moindre", explique Michael Lewis, directeur général de E.on pour le Royaume-Uni, cité dans le communiqué.

Le gouvernement britannique entend fixer à partir de l'hiver prochain et pour les prochaines années un plafond au prix de l'énergie payé par les consommateurs afin de soutenir le pouvoir d'achat des ménages.

La féroce concurrence et le plafonnement des tarifs ont poussé la plupart des entreprises à réagir, à l'image de la fusion en cours entre SSE et Npower qui pourrait donner naissance à la première compagnie d'électricité du Royaume-Uni mais qui fait l'objet d'une enquête approfondie de l'autorité britannique de la concurrence.

De son côté, le numéro un britannique Centrica (propriétaire de British Gas), avait annoncé en février la suppression de 4.000 emplois d'ici à 2020 soit plus de 10% de sa main d'oeuvre, sur fond de perte de clients et de mauvais résultats.

afp/rp