Berlin (awp/afp) - Le géant allemand de l'énergie EON a confirmé lundi ses objectifs malgré des résultats en repli au premier trimestre, et affiché sa confiance pour le vaste échanges d'actifs prévu cette année avec son compatriote RWE.

Le groupe d'Essen, qui avait cumulé des pertes abyssales entre 2014 et 2016 en raison d'une restructuration et de l'abandon du nucléaire, est depuis revenu dans le vert mais sort d'un trimestre moins flamboyant que l'an dernier.

Entre janvier et mars, son bénéfice net ajusté a reculé de 11% sur un an à 650 millions d'euros, pendant que son bénéfice opérationnel ajusté diminuait de 8% à 1,17 milliard d'euros, pénalisés par une base de comparaison défavorable.

Ces chiffres sont globalement conformes aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 626 millions d'euros de résultat net et 1,15 milliard pour l'opérationnel.

"A part dans le cas particulier du Royaume-Uni", où les prix ont été plafonnés, la gestion des réseaux et la distribution d'électricité "ont réalisé une performance solide", permettant aux recettes de croître de 5% sur la période, résume le directeur financier Marc Spieker.

L'énergéticien confirme donc viser sur l'année un résultat opérationnel ajusté entre 2,9 et 3,1 milliards d'euros, et un résultat net ajusté dans une fourchette de 1,4 à 1,6 milliard d'euros.

Son exercice 2019 doit surtout être marqué par la redistribution des cartes annoncée au printemps dernier avec RWE, permettant aux deux anciens rivaux de se spécialiser respectivement dans la distribution et la production d'énergie.

"Comme anticipé, la Commission européenne a ouvert début mars une enquête approfondie" sur la reprise par EON des 76,8% détenus par RWE dans sa filiale d'énergies renouvelables Innogy, pour un feu vert toujours espéré "au deuxième semestre", selon le communiqué.

En contrepartie, RWE doit entrer dans le capital d'EON à hauteur de 16,67%, puis récupérer les énergies renouvelables d'Innogy ainsi que celles d'EON et quelques autres actifs dans des centrales, pour 1,5 milliard d'euros.

afp/al